La survie civile et religieuse des chrétiens au Moyen-Orient suspendue à l’unité des Églises
La question de l’unité entre les Eglises est un thème récurrent et fondamental pour le Cardinal Sako, patriarche de Bagdad des Chaldéens. Il a proposé plus d’une fois par le passé un chemin commun entre les différentes communautés ecclésiastiques, en particulier les catholiques orientaux.
Dans un message publié hier par le média en ligne du patriarcat, le Cardinal a repris son ancienne sur la nécessité de l’unité des Églises d’orient. « À la base, il y a une terre, une liturgie, une langue, un patrimoine et une histoire partagés » indique-t-il pour justifier la nécessité d’étudier un projet unitaire qui se construit par un « dialogue courageux ».
Des études approfondies sur le « patrimoine oriental » et les écrits des « Pères de l’Église » ne révèlent rien qui puisse « empêcher » la « fusion » entre l’Église chaldéenne et l’Église assyrienne d’Orient sous le nom commun d’ « Église d’Orient » affirme le Cardinal en ajoutant qu’il en va de même pour l’Eglise syriaque catholique et orthodoxe sous le nom d’Eglise syriaque d’Antioche.
Ce n’est qu’en unissant les forces qu’il est possible de garantir un avenir à une réalité minoritaire dans la région du Moyen-Orient, souvent victime dans le passé de violences, d’attaques et de marginalisation même dans le cadre politique et institutionnel de leur propre pays, explique le Patriarche en soulignant qu’au cours de l’histoire, ces Églises « ont accueilli des peuples, des nationalités et des langues très différents », mais qu’il est possible de parvenir à une synthèse commune. Il est possible, souligne le primat chaldéen, d’étudier ce « projet unitaire » à travers un dialogue courageux, afin de garantir l’avenir et une présence influente dans nos sociétés. »
S’unifier pour éviter une désagrégation globale
« Être une minorité et en subir comme conséquence de l’injustice et la migration forcée », prévient le Cardinal ont poussé beaucoup de personnes à émigrer vers les nations de la « diaspora », car les terres d’origine sont aussi celles qui « pendant les sept premiers siècles de l’histoire ont accueilli la majorité des chrétiens ».
Le patriarche affirme que l’unité ne signifie pas du tout nier et effacer les identités individuelles ou pire encore les disperser dans une « uniformité » anonyme. Au contraire, l’unité signifie préserver « une foi commune, en respectant la direction de chaque Église, sa tradition, sa liturgie, sa nationalité et sa langue ». L’unité dans la foi est « réelle et non fictive », poursuit le cardinal, et c’est en premier lieu une « unité théologique » fondée sur la Trinité et Dieu le père.
Au défi de l’œcuménisme
Le primat chaldéen relance son défi de l’œcuménisme, qui implique pour lui « une nouvelle vision pour les Églises », une « formation du clergé » et une plus grande « ouverture » pour les prêtres et les fidèles. Et encore, un renouvellement de l’éducation théologique et spirituelle et la reconnaissance des « signes » de l’amour de Dieu pour avancer ensemble dans « l’unité, l’amour, le service et le témoignage ».
Le cardinal exhorte les gens à « ne pas avoir peur des défis » ou des critiques dont le patriarche lui-même fait l’objet, notamment pour son « ingérence dans la politique « , qu’il rejette. « Je défends notre citoyenneté, le peuple opprimé et j’invite le gouvernement à créer un régime civil. De plus, je ne suis affilié à aucun type de parti et je ne reçois de pots-de-vin de personne », a encore déclaré le Cardinal Sako.
« Nous devons renforcer la présence chrétienne dans ce Moyen-Orient turbulent, conclut-il, et mettre fin au fanatisme et à l’égocentrisme ecclésiastique, mais aussi national et ethnique. », conclut-il.
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