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  • Publié le 22 avril 2021
  • Mise à jour: 23 avril 2021

Le bouddhisme sur le point d’être officiellement reconnu en Belgique 

La Belgique est un État neutre mais non laïc comme l’est la France. Cette neutralité de l’État belge lui interdit d’intervenir dans la nomination des ministres d’un culte quelconque mais lui permet, dans le même temps, de financer les cultes reconnus. Les bouddhistes belges ont déposé une demande de reconnaissance il y a plus de 15 ans. Elle devrait être enfin satisfaite.

L’État belge reconnaît un culte selon son utilité sociale, celui-ci devant regrouper un nombre relativement élevé de membres (plusieurs dizaines de milliers), être structuré et établi sur le territoire depuis plusieurs années. Six cultes sont actuellement reconnus en Belgique. Ce sont les cultes catholique, protestant, israélite, anglican, musulman et orthodoxe. Les autres comme, par exemple, les témoins de Jéhovah, les mormons et les bouddhistes ne sont pas reconnus et n’ont donc pas accès au financement public.
Mais miracle pour les bouddhistes, en octobre dernier, l’Exécutif fédéral belge a annoncé dans son Accord de Gouvernement que le bouddhisme serait reconnu « comme une organisation qui fournit une assistance morale dans une perspective philosophique non confessionnelle. ». Ainsi, prochainement, le bouddhisme devrait être donc reconnu durant la présente législature comme « une conception philosophique non confessionnelle », ainsi que le prévoit la Constitution belge (art. 181, §2). Il aura le même statut que la laïcité organisée. Quinze ans se seront quand même écoulés depuis le dépôt de la demande officielle de reconnaissance du bouddhisme en Belgique.

Les avantages de la reconnaissance

Cette reconnaissance implique certains avantages : les traitements et pensions de l’équivalent des « ministres » bouddhistes, à savoir ses assistants moraux dans les prisons, les hôpitaux et l’armée, seront « à la charge de l’État « (Const., art. 181). En outre, l’article 24 de la Constitution belge entraîne que, dès le moment où le bouddhisme sera reconnu, l’enseignement du bouddhisme aura une place dans le « menu religieux » des écoles officielles.
Sur le site internet de l’Union bouddhique belge ASBL (UBB), son président, Carlo Luyckx, se félicite de cette prochaine reconnaissance en soulignant l’importance d’un « traitement égal avec les autres cultes et religions, surtout au niveau de l’accès libre aux prisons, aux hôpitaux, etc. » . En effet, avec ses 150 000 pratiquants affichés, le bouddhisme n’est plus un phénomène marginal, mais une réalité sociale, une tradition (présentée comme philosophique et non comme religion) qui a pris une place à part entière dans la société belge.
Le Président de l’UBB indique également l’importance de l’enseignement du bouddhisme dans les écoles. Selon lui, l’intérêt du public pour le bouddhisme toutes sortes de pratiques telles que la méditation, le yoga, devrait conduire beaucoup d’élèves à choisir dans l’avenir l’enseignement bouddhiste dans les écoles officielles. Le service d’aumônerie dans les établissements pénitentiaires, sera également accessible au culte bouddhiste.
Bien sûr, seules les 29 organisations bouddhistes membres de l’UBB auront le droit à ces accès et au financement du gouvernement belge.

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