Faites triompher la générosité, sauvez des vies, le 23 décembre 2021, participez à la neuvième édition du téléthon libanais

Vendredi 10 décembre 2021, la communauté libanaise et franco-libanaise se presse dans un des salons du Cercle Interallié, gracieusement mis à disposition pour l’occasion. Artistes, entrepreneurs, financiers, amis, cousins, soutiens, ils sont nombreux, à l’appel de la célèbre présentatrice de télévision, Dalia Dagher, créatrice du téléthon libanais et présidente fondatrice de l’association des « Toits de Beyrouth », à être venus soutenir l’ouverture de l’antenne parisienne de cette association caritative et participer au lancement du téléthon du 23 décembre prochain.

Dalia Dagher, à droite, et la journaliste française Samira Ibrahim

Depuis neuf ans au Liban, pour des dizaines de personnes et leurs familles le téléthon a tout changé. Et aujourd’hui dans un pays en proie à la pire crise de son histoire. Un pays qui « agonise » entend-t-on dire dans une assistance pourtant loin d’être résignée : Joëlle Lisot, franco-libanaise née au Liban ; Alain Hardane, consultant immobilier ; Cynthia El Khazen, relation publique ; Lamia Safieddine, chorégraphe ; Louisa Nadour, écrivain-poète, Fadia Otte (fondatrice de l’association « Safe World Peace ») et la journaliste française, Samira Ibrahim, toutes et tous témoignent de cette résilience chaleureuse et de la solidarité de la diaspora autour de cette action menée par la journaliste Dalia Dagher. Une personne « charismatique, sincère, transparente et très investie dans les actions caritatives qu’elle mène » confie Joëlle qui se félicite aussi, comme tous les participants, des propos de l’ambassadeur du Liban venu soutenir l’opération.

Avec le soutien de l’ambassadeur du Liban en France

« L’arbre du liban continue de pousser et de s’élever dans le ciel » a déclaré son Excellence, Rami Adwan, ambassadeur du Liban en France, pour saluer l’initiative de Dalia Dagher et l’espoir qu’elle fait naitre. Un engagement pour « un État que les crises politiques, sociales et économiques ont mis à genou » a courageusement et honnêtement avoué l’ambassadeur en guise d’avertissement : « Il ne nous reste que la santé et l’éducation. Si les deux s’écroulent, il n’y aura plus d’institutions au Liban (…), sans institution, plus de pays, c’est la disparition du Liban » a prophétisé le diplomate.

Son Excellence, Rami Adwan, ambassadeur du Liban en France

S’appuyant sur la diffusions émouvante d’images du Liban, des témoignages de citoyens, d’enfants handicapés, miraculeusement sauvés ou secourus par l’association et le téléthon au cours des dernières années, il a pris à témoin son auditoire avec une métaphore de circonstance : « il faut un corps pour y greffer des membres ». « En soutenant le secteur de la santé, tu reconstruis la nation du Liban autour de valeurs et de repères communs à toutes les communautés » a-t-il encore lancé à la présidente-fondatrice des Toits de Beyrouth. « Le message collectif et associatif est un message d’amour pour le Liban, c’est ce chemin que tu montres et que tu ouvres » a-t-il finalement ajouté, avant de conclure son vibrant hommage par : « En aidant le secteur de la santé, tu agis pour que l’État libanais ne s’écroule pas. Tu es en train d’attirer le regard du monde sur la santé au Liban. Tu es un modèle pour les libanais et pour l’humanité ».

Un appel au cœur de la relation franco-libanaise

Dans un pays ou la langue officielle est l’arabe, « Bonjour », « bonsoir » , « çà va » , « balcon », « téléphone », ces mots français sont entrés dans la conversation courante des libanais indique Dalia Dagher pour souligner cette relation « filiale » qui existe entre le pays du Cèdre et la France. 

Dalia Dagher présente le téléthon 2021 et exprime son espoir pour le Liban

L’association, Les toits de Beyrouth, a été créée pour que le Liban « reste un phare de solidarité et d’échange », et l’antenne de Paris pour faire vivre « les valeurs d’égalité, de fraternité, de solidarité qui unissent le Liban et la France », conforter les actions menées depuis la France, encore récemment traduites par l’envoi d’un grand conteneur de matériel médical et de lait aux familles libanaises dans le besoin, et enfin, mener la première collaboration entre l’association mère et sa représentation française afin d’augmenter la collecte des dons pour la neuvième édition du téléthon.

Tout le monde peut participer au téléthon du 23 décembre

Après huit ans couronnés de succès, Dalia Dagher et son équipe sont plus que jamais déterminés à soutenir la frange de la population libanaise la plus fragilisée par la crise. Diffusé sur la chaine libanaise OTV et animé par la journaliste vedette, la 9ème édition de ce téléthon est vitale pour les dix malades sélectionnés qui ne peuvent se faire soigner ou opérer, tant la situation économique actuelle au Liban rend les choses compliquées. Parmi eux, on trouve le petit Omar, 7 ans, originaire de la région du Akkar. Omar souffre depuis des mois d’un cancer de l’estomac qui a métastasé et qui nécessite d’urgence un traitement à l’hôpital d’une durée de 5 mois et d’un coût mensuel de 50 millions de livres libanaises (29 000 €). Sa famille est sans ressources pour faire face à cette hospitalisation, tout comme celle de Charbel, 11 ans, qui souffre lui d’hémihypertrophie. Charbel a besoin d’une opération urgente au pied dont le coût est de 70 millions de livres libanaises (40 600 €). Des situations qui font de cette neuvième édition un véritable défi. « Il s’agit de sauver des vies » a lancé Dalia Dagher à l’assistance en soulignant avoir inventé le téléthon au Liban avec l’idée qu’il ressemble à celui créé en France autour des valeurs de la citoyenneté et l’envie de changer l’histoire de personnes gravement malades ou touchées par le handicap au sein de familles qui en vivent la difficulté sans pouvoir la surmonter.
Mais si l’esprit et le succès du Téléthon ne se dément pas depuis sa création, les organisateurs ont bien conscience que la situation actuelle au Liban ne permettra pas à la générosité des libanais de s’exprimer et à cette édition d’atteindre les chiffres des autres années (1 milliards de livres libanaises en 2020).

Le Dr. Chedid est le trésorier de l’association française loi de 1901 "Les toits de Beyrouth"

« Le Liban est le symbole de l’échange culturel, le Liban est un lieu de vie et d’espoir, le Liban est fier de sa jeunesse et de son influence dans le monde, le Liban, que nous avons construit ensemble, « meurt » lentement aujourd’hui », a déclaré Dalia Dagher qui a donc décidé de se tourner vers la France en créant l’antenne parisienne de son association qui relaiera ses actions et le téléthon via une plateforme où désormais tout le monde peut faire un don.

« Les Toits de Beyrouth » : de l’émission à l’association 

Tout a commencé en 2013 avec le premier téléthon dans l’émission télévisée « Stouh Beirut » (les toits de Beyrouth) de Dalia Dagher. Inspirée par le téléthon en France qui connait un grand succès, la journaliste vedette décide de lancer un Téléthon local à la veille de Noël.
En 2017, après cinq éditions rassemblant de nombreux participants, des personnalités publiques et politiques qui s’investissent en répondant au téléphone et en recevant en direct les promesses de dons, Dalia Dagher décide de prolonger l’action de son téléthon avec la création à Beyrouth, en 2017, d’une association du même nom pour être quotidiennement aux côtés des personnes dans le besoin. Depuis, Les toits de Beyrouth ont soutenu financièrement plus de 200 interventions médicales délicates (pose de prothèses de membres, greffes de foie ou de moelle osseuse,...), mais aussi d’autres associations comme « Kids First Association » qui accompagne les enfants atteints de cancer et/ou de troubles sanguins.
L’association fournit aussi de l’aide alimentaire et des produits de première nécessité. Avec la campagne « #Ensemble_contre_le_Covid », en mars 2020, face aux nouveaux besoins apparus avec la pandémie de COVID- 19, l’association a pu distribuer plus de 20 000 colis.
De même, à la suite de la terrible explosion du port de Beyrouth, le 4 Août 2020, « Les toits de Beyrouth » ont aidé à réparer et à reconstruire plus de 50 maisons détruites et soutenir ceux qui avaient tout perdu, ou presque. Enfin depuis 2019, l’association s’investit auprès des femmes libanaises qui font vivre leurs familles des produits traditionnels qu’elles fabriquent (confitures, pots d’olives, sachets de thym, « Kishk » et broderies de crochet artisanal,...). Aujourd’hui, l’association achète ces produits directement à plus de 100 familles libanaises. Après les avoir labellisés « Katter Khayrak » (expression Libanaise qui veut dire « merci pour votre générosité »), elle les revend aux expatriés et aux étrangers et réinjecte les bénéfices dans ses activités caritatives tout en faisant la promotion de la culture et de l’artisanat du Liban. C’est tout cela l’esprit de l’association Les toits de Beyrouth, l’esprit d’un Liban qui cherche à renaitre, généreux, inventif, chaleureux, solidaire, fier. La prochaine grande réunion en France de l’association devrait avoir lieu en juin 2022. Mais d’ici là, visitez le Liban depuis Les toits de Beyrouth !