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La Ville de Paris aménagera les abords de Notre-Dame en 2025

Parallèlement à la reconstruction de Notre-Dame, une opération d’aménagement des abords de Notre-Dame est envisagée par la Ville de Paris, le propriétaire. Ce matin, entendu par la mission parlementaire chargée du suivi et du contrôle législatif du chantier de Notre-Dame, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Ville de Paris en a précisé certains détails et l’échéance de leur démarrage : 2025.

Depuis l’incendie du 15 avril 2019, la cathédrale Notre-dame et ses abords sont l’enjeu d’un vaste projet de travaux. L’échafaudage de la flèche ayant été démonté, la cathédrale est désormais en partie sécurisée. Une fois que les cintres qui serviront à la sécurisation des voûtes de la cathédrale seront posés l’arrêté de péril sera levé par le préfet, probablement au printemps 2021. La seconde phase du chantier de la restauration pourra alors démarrer. Parallèlement à la reconstruction de Notre-Dame, qui obéit au droit commun de la restauration des Monuments Historiques détenus par l’Etat, une opération d’aménagement des abords de Notre-Dame est envisagée par la Ville de Paris, propriétaire du foncier alentour (sol et sous-sol) et donc en charge de son réaménagement. Le projet vise à l’amélioration du parcours de visite de la cathédrale et à redonner vie au parvis, place publique et historique parisienne ainsi qu’aux abords de la cathédrale.

Améliorer l’accueil des millions de visiteurs annuels

La réflexion de la Ville de Paris porte sur un périmètre de 5 ha, incluant le parvis, les espaces paysagers des abords et le parking souterrain développant 6000 m2 mitoyen de la crypte archéologique. « Outre l’intervention d’aménagement sur l’espace public, le projet vise à améliorer l’accueil des visiteurs du monument, de l’ordre de 12 millions par an avant l’incendie », indique Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la Ville de Paris, ajoutant que « l’un des autres enjeux est de favoriser la réappropriation des lieux par les Parisiens ».
Pour l’accompagner dans l’élaboration du programme du concours, la mairie a retenu le groupement composé d’Une Fabrique de la Ville (mandataire), d’ABCD et d’Ingérop. Leur mission a consisté à dresser un état des lieux, notamment à partir des études existantes, dont celle de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), puis à définir les objectifs quantitatifs et qualitatifs pour le devenir du site, Emmanuel Grégoire précisant ce matin que la programmation fait encore l’objet de discussions notamment sur le traitement du parvis : il y a l’idée de signer l’entrée du parvis mais sans casser la perspective historique de Notre-Dame et sa visibilité depuis la Préfecture, de l’Hôtel Dieu et depuis l’autre berge de la Seine, mais également la question de ses accès favorisant la fluidité du passage de dizaine de milliers de visiteurs quotidiens.
La présentation du programme et des modalités du concours au Conseil de Paris est prévue en avril 2021. Son vote lancera le concours pour la maitrise d’oeuvre de la réhabilitation du parvis et des abords de la cathédrale.

Pas d’espace commercial sous le parvis

Interrogé sur les rumeurs faisant du projet d’aménagement du parvis de Notre-Dame un équivalent du carrousel du Louvre et inquiètent les riverains et les commerçants du quartier, Emmanuel Grégoire, l’a assuré à la députée Brigitte Kuster présidente de la mission parlementaire : « il n’est pas question de faire un espace commercial sous le parvis, mais un espace d’accueil du public. La ville réfléchit à une animation culturelle du sous-sol mais sans financement commercial ». Il est vrai que compte tenu de l’exigüité du parking « deux étages bas de plafond de 3000 m2 chacun » comme le souligne le premier adjoint, il n’est pas envisageable de déployer un espace culturel mais une animation culturelle, ni même de créer une grande galerie commerciale. Tout juste quelques boutiques diocésaines pour la vente de souvenirs et de magnets de la cathédrale, concède-t-il en indiquant que la réflexion sur un espace muséographique des collection diocésaine avait été entamé mais que le diocèse de Paris envisage désormais ce projet sur un autre lieu.
Le projet de réaménagement du parvis se présente donc d’abord comme le réaménagement du sous-sol du parking transformé en espace d’accueil du public et articulé avec les fonctionnalités de la crypte. Son espace de billetterie servira de sas aux visites gratuites de la cathédrale et pourrait accueillir des installations sanitaires et un service à bagages. Mais le projet reste tributaire de l’avancement du chantier de restauration de la cathédrale. Selon les informations du premier adjoint, le réajustement de calendrier opéré par l’Etablissement public indique toujours une ouverture de l’édifice au culte en 2024 mais les travaux eux ne seront pas terminés et l’emprise du chantier (parvis et jardins où sont installés les bureaux), pas libérée. Les travaux d’aménagement du parvis et des abords ne pourront donc pas démarrer avant 2025 a-t-il annoncé. Bien loin du calendrier prévu lui a fait remarquer la députée Brigitte Kuster.

Le don de 50 millions d’euros investit dans l’aménagement des abords

Dans les heures qui ont suivi l’incendie, Anne Hidalgo a annoncé que la Ville de Paris ferait un don de 50 millions d’euros pour la restauration de la cathédrale. À ce jour, ce n’est un secret pour personne, le don est resté au stade de la promesse. Brigitte Kuster, députée LR de Paris, ne se prive pas de le faire remarquer au premier adjoint de la maire socialiste de Paris. « Dans le rapport au gouvernement du 30 septembre 2020 il n’en est pas fait mention » fait-elle remarquer à un Emmanuel Grégoire quelque peu irrité par l’arrière plan politique de la question. « Il n’a jamais été question de mettre 50 millions d’euros en don » proteste-t-il en esquivant le coup : « la mairie de Paris a annoncé qu’elle mettrait cette somme pour la rénovation de Notre-Dame et les abords font partie de cette rénovation ». Arguant d’un accord un accord avec le Ministère de la culture, l’Établissement public et l’Élysée qui suit de près le chantier, l’élu prend le large en assurant que la ville tiendrait bien sa promesse et que les discussions d’arbitrage de ce versement sont en cours avec l’Établissement public. « Quand on rénove une cathédrale, il faut payer la rénovation de ses abords et nous concentrerons nos investissements sur le parvis et les abords c’est à dire sur le périmètre du concours » assène-t-il pour clore le sujet.
Des abords qui devront rester le lieu de flâneries, d’usages récréatifs et de culture des Parisiens et des visiteurs, pour le plus grand bonheur des commerçants du quartier très lourdement impactés par l’incendie. Pour beaucoup d’entre eux, souligne Emmanuel Grégoire, les touristes représentent 95 % de leur clientèle. « Tenir les délais du chantier, c’est le mieux que l’on puisse leur offrir », conclut l’élu.

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