«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

Cet article est en consultation libre

  • Publié le 25 novembre 2025

Libération de chrétiens enlevés au Nigéria

Au moins 50 des plus de 300 élèves enlevés vendredi dans une école catholique de l’ouest du Nigeria se sont échappés, tandis que 38 fidèles kidnappés récemment dans leur église Évangélique ont tous été secourus par les forces de sécurité, a annoncé le président nigérian Bola Tinubu dimanche.

Vendredi dernier, 303 élèves et 12 enseignants ont été emmenés par des hommes armés non identifiés lors d’une attaque de l’école catholique mixte Saint Mary, située dans l’État du Niger, l’un des plus importants enlèvements de masse jamais perpétrés au Nigeria, pays sous pression de groupes jihadistes. Dimanche, l’Association chrétienne du Nigeria (CAN) a annoncé que 51 des 300 élèves de huit à 18 ans enlevés vendredi s’étaient « échappés » entre vendredi et samedi et avaient depuis « retrouvé leurs parents ».
Dans un post sur X, le président Tinubu s’est dit « heureux que 51 des élèves disparus de l’école catholique dans l’Etat du Niger aient été retrouvés ».
Plus tôt dans la semaine, un autre groupe d’hommes armés avait pris d’assaut lundi un lycée de l’État voisin de Kebbi (nord-ouest) et enlevé 25 jeunes filles, dont l’une est parvenue à s’enfuir. Le lendemain soir, les assaillants non identifiés ont fait irruption, en plein service, dans une église pentecôtiste d’Eruku situé dans l’ouest du Nigeria. L’attaque, filmée en direct et retransmise en ligne, a fait deux morts et un nombre indéterminé de fidèles ont été emmenés.
Le président Tinubu, qui avait annulé dans la foulée de cette série de violences ses engagements internationaux, notamment sa participation au sommet du G20 ce week-end à Johannesburg, a également annoncé sur X que les forces de sécurité avaient libéré les fidèles enlevés dans leur église de la congrégation locale de l’Église apostolique du Christ (CAC).
« Grâce aux efforts de nos forces de sécurité ces derniers jours, l’ensemble des 38 fidèles enlevés à Eruku, dans l’Etat de Kwara, ont été secourus », indique le chef de l’État, sans autre détail sur les auteurs présumés de l’attaque ou les circonstances dans lesquels les otages ont été secourus.
Près d’une semaine après, les 24 élèves enlevées dans l’État de Kebbi sont toujours portées disparues. Une source sécuritaire a confié que de potentiels lieux de détention avaient été localisés.

Chrétiens et musulmans visés

Si aucune des récentes attaques n’a été revendiquée, le Nigeria reste profondément marqué par un autre enlèvement de masse, celui de près de 300 jeunes filles par les jihadistes de Boko Haram à Chibok, dans l’État de Borno (nord-est), en avril 2014. Plus de dix ans plus tard, certaines d’entre elles sont toujours portées disparues.
Depuis 2009, les autorités, combattant une insurrection jihadiste dans le nord-est du pays, font face à des bandes criminelles lourdement armées qui ont intensifié ces dernières années leurs attaques meurtrières et d’enlèvements avec rançon, ciblant les chrétiens et les musulmans. Samedi dernier, dans l’État de Borno, à 20 km d’une réserve naturelle devenue un sanctuaire jihadiste, 13 femmes et filles musulmanes ont été kidnappées près de leurs fermes. L’un des femmes a été libérée après avoir affirmé à ses ravisseurs être mariée.

Donald Trump prêt à intervenir

Vendredi, le président américain Donald Trump a réagi à ces récentes attaques en estimant que « ce qui se passe au Nigeria est une honte ». Il a récemment menacé d’intervenir militairement au Nigeria, accusant les autorités nigérianes de « tolérer les meurtres de chrétiens » par des islamistes radicaux. Les autorités d’Abuja ont estimé ces accusations « erronées » et nié toute « persécution religieuse systématique » au Nigeria, divisé de manière presque égale entre un nord à majorité musulmane et un sud majoritairement chrétien. Des autorités très critiquées localement pour leur incapacité à faire cesser ces attaques. Pour Aisha Yesufu, cofondatrice du mouvement #BringBackOurGirls (Ramenez nos filles), créé après le terrible événement de 2014, les enlèvements continuent car « les autorités ne font rien ».

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2025, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.

Informations
Opinion
Nos micro-trottoirs

«Quels signes ostensibles ?»

Découvrir

Tout savoir sur Croyances et Villes.

Découvrir


Une publication EXEGESE SAS, 14 rue du Cloître Notre-Dame 75004 Paris. N° SPEL 0926 Z 94013