Des fillettes voilées à l’Assemblée nationale font polémique

Contrairement aux débats des dernières séance de l’Assemblée nationale, ce n’est pas des bancs de l’hémicycle qu’hier la polémique a surgit, mais de la tribune des visiteurs où des fillettes et des adolescentes, voilées, ont assisté aux débats parlementaires. Le constat en a été fait sur le réseau social X où le député Identité-Libertés Eddy Casterman, proche de Marion Maréchal, a interpellé, photographie à l’appui, la présidente de l’Assemblée Nationale Yaël Braun-Pivet. « Comment une telle provocation islamiste peut-elle être tolérée ? » y écrit-il en se demandant « Pourquoi ce qui est interdit dans nos écoles, collèges et lycées, est-il autorisé dans le temple de la démocratie ? ».
Julien Odoul a lui aussi réagi, en parlant de « provocation infâme », renchérissant à son tour sur l’idée de : « Comment peut-on tolérer que des petites filles recouvertes du voile islamique soient présentes dans les tribunes de l’Assemblée nationale, temple de la République française ? » et en faisant référence au règlement de l’Assemblée nationale et à son article 8 qui stipule que « pour être admis dans les tribunes, le public doit porter une tenue correcte. Il se tient assis, découvert et en silence ».
Leurs arguments ont porté. Le soir même, Yaël Braun-Pivet a réagi sur X : « Au cœur même de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, où a en particulier été votée la loi de 2004 sur la laïcité à l’école, il me paraît inacceptable que de jeunes enfants puissent porter des signes religieux ostensibles dans les tribunes », ajoutant « J’ai appelé chacun à une extrême vigilance pour que cela ne se reproduise pas. C’est une question de cohérence républicaine. ».
Une réaction louable mais sans doute un peu tardive car, selon ce même article 8, il est de son ressort d’être vigilante, ou, une fois alertée, de décider si les tenues du public sont de nature à troubler l’ordre ou le bon déroulement des débats et de prendre alors les mesures adéquates. Une décision bien délicate, il faut le reconnaitre.