«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

Cet article est en consultation libre

  • Publié le 10 juillet 2020

Un rapport sénatorial sur l’islamisme alerte sur le péril imminent de « radicalisation islamiste »

Au terme de huit mois de travaux, la commission d’enquête sénatoriale sur les réponses apportées par les autorités publiques au développement de la radicalisation islamiste et les moyens de la combattre, créée à l’initiative du groupe Les Républicains, a publié ce jeudi un rapport dans lequel elle propose quarante-quatre mesures pour combattre un péril islamiste jugé de plus en plus imminent.

Adopté à l’unanimité le 7 juillet 2020, ce rapport fort de 67 entretiens totalisant 58 heures d’audition menées par des sénateurs auprès d’hommes et femmes chercheurs, militants associatifs, acteurs institutionnels et responsables politiques, fait le constat d’une situation d’une société française où les « tenants de l’islamisme tentent aujourd’hui de prendre le contrôle de l’islam en France » pour « instaurer le califat, c’est-à-dire le règne de Dieu sur terre ». Ils nourrissent dans certaines villes un « séparatisme » dangereux, pointe le rapport, mais sans toutefois détailler ou quantifier ces agissements.
Face à cette situation, la commission présidée par la sénatrice de Gironde, Nathalie Delattre, a formulé quarante-quatre propositions destinées à doter les pouvoirs publics des outils nécessaires à son action, à renforcer l’information de tous les acteurs, à mettre en cohérence leur action et à protéger les enfants et les jeunes contre le radicalisme, que ce soit dans l’éducation, leurs activités associatives et le sport.

Doper le renseignement territorial et rétablir la Miviludes

La commission plaide ainsi pour un renforcement du maillage étatique pour mieux détecter les comportements ou discours « déviants » des mouvements musulmans rigoristes notamment les salafistes (près de 40 000 estimés en France) ou les Frères musulmans (50 000) qui n’ont pas souhaité témoigner devant la commission pour répondre à ces accusations. Le rapport préconise donc de doper le renseignement territorial et la police des cultes, et de donner une meilleure formation aux élus et fonctionnaires locaux sur ce phénomène. Elle réclame aussi de rendre plus facile la fermeture des lieux ou associations diffusant des discours discriminatoires, haineux ou violents, ainsi que le non-renouvellement des conventions signées avec des pays étrangers pour la formation des imams destinés à prêcher en France.La commission, qui se dit « très réservée » sur les tentatives de l’État d’organiser l’islam de France, prône aussi l’interdiction de territoire aux idéologues cadres des Frères musulmans, et le rétablissement de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), transférée en décembre sous la seule autorité du ministère de l’Intérieur.
Selon la rapporteure de la commission, la sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio, « il faut agir vite » car « aujourd’hui en France, à part l’ouest, toutes les régions sont touchées ». « Sinon, prédit-elle, dans quelques années, des quartiers, des pans entiers de territoires vont sortir de la République ».

Illustration de tête d’article : Romain Vincens, CC BY-SA 3.0

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, il faut agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de cette invasion par la force.

Informations
Opinion
Nos micro-trottoirs

«Quels signes ostensibles ?»

Découvrir

Tout savoir sur Croyances et Villes.

Découvrir


Une publication EXEGESE SAS, 14 rue du Cloître Notre-Dame 75004 Paris. N° SPEL 0926 Z 94013