Dynamitage du barrage de Kakhovska : la Russie empêche l’ONU d’acheminer des secours

La coordinatrice humanitaire des Nations Unies en Ukraine, Denise Brown, a déclaré que la Fédération de Russie avait refusé à la mission de l’organisation l’accès aux zones touchées par la panne de la centrale hydroélectrique de Kakhovska. Cette information a été rapportée par le service de presse de l’ONU. Mne. Brown a exhorté les autorités russes à agir "conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit humanitaire international".
"Le gouvernement russe a jusqu’à présent rejeté notre demande d’accès aux zones sous son contrôle militaire temporaire. Les Nations unies continueront à travailler pour obtenir l’accès nécessaire. L’assistance aux personnes qui en ont besoin ne peut être refusée", a déclaré l’ONU dans un communiqué de presse. L’organisation s’est également engagée à "faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir toutes les personnes, y compris celles touchées par la récente rupture de barrage, qui ont besoin d’urgence d’une aide vitale, où qu’elles se trouvent".

Passez par la Russie !

Le représentant permanent de la Russie auprès du bureau des Nations unies à Genève, Gennady Gatilov, a déclaré précédemment que Moscou était prête à accorder aux groupes humanitaires des Nations unies l’accès à la rive gauche du Dniepr, mais en passant par le territoire russe. L’organisation internationale n’a pas précisé par quel territoire elle demandait l’accès aux zones inondées.
Le 6 juin dernier, la rupture du barrage a entraîné l’inondation de vastes zones en aval et la formation de bancs dans le réservoir en amont. Des dizaines d’agglomérations sont inondées et leurs habitants sont évacués. Pendant ce temps, la Russie continue de bombarder Kherson au milieu des évacuations.
Le 10 juin, le ministère ukrainien de l’Intérieur a déclaré que 29 personnes avaient été portées disparues à la suite de la destruction de la centrale hydroélectrique de Kakhovka.