«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

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  • Publié le 10 décembre 2021

La CNCDH dévoile le palmarès de l’édition 2021 du Prix des droits de l’Homme de la République française

À l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) est honorée de révéler le palmarès de l’édition 2021 du Prix des droits de l’Homme de la République française « Liberté, Egalité, Fraternité ». Pour la 34e édition du Prix, la CNCDH a reçu un nombre record de candidatures venues de 68 pays de tous les continents. Preuve s’il en est du rayonnement de la France et de ses valeurs humanistes.

Le Prix des droits de l’Homme de la République française « Liberté- Égalité - Fraternité » est décerné chaque année depuis 1988 par la CNCDH. Ce Prix a vocation à distinguer des actions de terrain et des projets portant sur la protection et la promotion effectives des droits de l’homme, dans l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme, sans distinction de nationalité ou de frontière.
Par ce Prix, la République française souhaite soutenir les actions individuelles et collectives en faveur de la défense et de la protection des droits de l’Homme dans le monde. Le Prix reconnaît le rôle fondamental que joue la société civile, et en particulier les organisations non gouvernementales, dans la promotion et la protection de ces droits.

Les thèmes de l’édition 2021

Comme chaque année, les membres de la CNCDH ont sélectionné deux thèmes sur lesquels les candidates et candidats pouvaient proposer des projets :

  • Covid et droits humains (thème 1), en écho avec la crise sanitaire mondiale, et à l’impact sur l’effectivité des droits humains ;
  • L’Éducation – un bien commun, un droit fondamental (thème 2), alors que la crise sanitaire a rendu plus criantes les inégalités dans l’accès à l’éducation.

5 lauréats 2021 et 8 mentions spéciales

Le jury, composé de membres de la CNCDH et présidé par le président de la CNCDH, a dû sélectionner les lauréats et les mentions spéciales parmi 260 projets, venus de 68 pays, sur tous les continents. A l’issue de cette sélection cinq associations ont été primées et 8 ont été distinguées d’une « mention spéciale ». Concrètement pour les cinq lauréats cette distinction se matérialise par un prix de 14 000 € et d’une protection diplomatique de la part de l’État français sur quelques années. Les association ayant reçu une « mention spéciale » bénéficient dès à présent d’une « caution » de l’État français pour faciliter le développement de leur projet, notamment dans la recherche et l’obtention de financements.
Exceptionnellement, en raison de la situation sanitaire, la cérémonie de remise du Prix sera organisée en distanciel, courant janvier 2022, avec le soutien des ambassades des pays où les lauréats résident.

Ainsi, pour l’édition 2021, le jury du Prix des droits de l’homme a décidé de décerner le Prix à :

  • Madame Mary James Gill, Pakistan (Thème 1), qui malgré la crise sanitaire a poursuivi avec ses collaborateurs sa mobilisation, organisé une campagne de sensibilisation de grande ampleur sur les réseaux sociaux, créé une cérémonie de remise du Prix de la Dignité et fondé la première association de travailleurs de l’assainissement du Pakistan au niveau du district de Lahore en octobre 2020.
  • Association Mivaotra, France (Thème 2), à Madagascar, l’association a considérablement développé ses activités depuis sa création, accueillant tout d’abord des enfants au rez-de chaussée d’une grande maison, puis depuis 2017 dans une maison à étage entourée de deux cours. Ce sont 252 enfants, dont 35 en très grand danger et 64 filles, qui sont désormais accueillis et encadrés par un effectif qui s’est aussi renforcé, comptant aujourd’hui 25 salariés malgaches.
  • Structure d’aide et de réinsertion des détenus et enfants en difficulté (SARED), Niger (Thème 2), l’ONG a tout particulièrement renforcé ses missions d’assistance auprès des enfants en développant un projet d’appui à la scolarisation des petites filles et à l’établissement de leurs pièces d’état civil, basé sur une approche communautaire permettant la rencontre avec toutes les couches sociales.
  • People Organization for planing and education (POPE), Inde (Thème 2), l’association qui conduit différents projets à l’attention des enfants, afin qu’ils puissent aller à l’école (cours du soir, programmes de parrainage, offre d’éducation résidentielle, lutte contre le travail forcé...) souhaite désormais étendre son action aux enfants abandonnés des États du Tamil nadu et de Pondichéry par un projet d’éducation inclusive et de rattrapage scolaire pour ces enfants auxquels les établissements d’enseignement formels refusent la scolarisation en raison de leurs problèmes de comportement, de communication, et de leurs manques de connaissances de base.
  • Just Grace NPC, Afrique du Sud (Thème 2) pour son programme inclusif à l’échelle de la communauté et des familles conçu pour intervenir tôt dans le processus de désengagement et réduire le décrochage scolaire des jeunes à Cape Town.

Le jury a en outre décerné une mention spéciale à :

  • L’Association Meilleur avenir pour nos enfants (AMANE), Maroc (Thème 1) qui a développé des projets dans différentes villes du Maroc. Elle souhaite renforcer son action dans la ville de Meknès. Le projet présenté consiste à soutenir les associations qui interviennent auprès des enfants victimes de violences, afin qu’elles leur apportent les services (accueil, écoute, prise en charge) adaptés aux besoins des enfants et respectueux de leurs droits.
  • La Federation of Woman Lawyers, Lesotho (Thème 1) s’est vue attribuer une Mention spéciale pour le projet « Unite Against Trafficking and Sexual Exploitation of Textile Women ». Ce projet vise à permettre aux femmes travaillant dans les usines textiles du Lesotho, dont la vulnérabilité s’est considérablement accrue, de se protéger contre la traite des êtres humains et les violences sexuelles.
  • La Corporation Sisma Mujer, Colombie (Thème 1) qui au-delà de son engagement pour la construction de la Paix en Colombie a renforcé ses activités pour juguler les effets de la crise sociale, sanitaire et économique sur les femmes.
  • Street Child France, France (Thème 2) dont le projet concerne le déploiement du modèle d’éducation communautaire dans les provinces de Bahglan et Zabul en Afghanistan, où les populations vivent dans des campements informels et insalubres dans des zones rurales isolées.
  • Manas Revista Social e Feminista, Mozambique (Thème 2) a présenté le projet « Vivre les droits humains à l’école » qui a pour objectif de favoriser le maintien des filles à l’école et de les inciter à poursuivre leurs études, à travers du mentorat et des formations en leadership et droits humains.
  • Mirza Dinnayi, Allemagne-Iraq (Thème 2) qui souhaite poursuivre son programme à destination des enfants soldats et proposer une prise en charge socio-éducative et un mentorat individuel aux anciens enfants soldats ou victimes de l’État islamique dans la région de Sinjar en Iraq.
  • Combite pour la paix et le développement (CPD), Haïti (Thème 2) pour le projet « Écoles amies pour les droits de l’Homme pour une citoyenneté active et productive » à destination des jeunes vivant dans des quartiers défavorisés des communes de Port-au-Prince, Delmas et Cité soleil (bibliothèque mobile, clubs de lectures, ateliers d’écriture, service d’accueil et de soutien psychosocial mobile, ateliers de sensibilisation et formation aux droits humains).
  • ADRA France, France (Thème 2) s’est vue décerner une mention spéciale pour le Projet Chalantika, qui vise à permettre aux enfants vivant dans le bidonville de Chalantika à Dakha, capitale du Bangladesh, de retrouver le chemin de l’école.

Illustration : Association « Just Grace », Afrique du Sud, une professeure donne un cours de prévention sur l’abus de substances psychoactives et de drogues.

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