«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

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  • Publié le 20 janvier 2022
  • Mise à jour: 21 janvier 2022

Roberta Metsola, une nouvelle présidente embarrassante ?

Roberta Metsola, de son nom complet Roberta Metsola Tedesco Triccas, née le 18 janvier 1979 à San Ġiljan, est une femme politique maltaise, membre du Parti nationaliste et députée européenne depuis 2013. Fidèle à sa terre maltaise, qui bannit l’IVG, Roberta Metsola n’a toutefois jamais caché ses convictions. Depuis neuf ans, à Strasbourg, elle vote systématiquement contre les résolutions défendant l’avortement. En septembre dernier, elle s’est même abstenue sur un texte criminalisant les violences envers les femmes. Malgré cela, mardi, l’assemblée parlementaire européenne, une des plus féminines du monde avec un peu plus de 40 % de femmes, l’a élu sans ciller, au premier tour, à la présidence du Parlement. Elle a obtenu 458 voix sur 690 exprimés, issus des conservateurs du PPE mais aussi du groupe socialiste S & D et des libéraux du Renew Europe dont le président du groupe, Stéphane Séjourné, proche d’Emmanuel Macron, a annoncé la création d’un « Pacte Simone Veil » sur l’égalité femme-homme…

Les évêques de l’Union européenne félicitent la nouvelle présidente

Dans une déclaration, le Cardinal Jean-Claude Hollerich, Président de la Commission des Épiscopats de l’Union européenne, a félicité au nom des évêques de l’Union européenne, Roberta Metsola pour son élection à la présidence du Parlement Européen. Et d’ajouter à l’attention de la nouvelle présidente très conservatrice et opposée à titre personnel à l’IVG : « Nous avons déjà eu l’occasion de travailler avec elle et nous reconnaissons ses qualités (…) Nous nous réjouissons de poursuivre cette collaboration en faveur du bien commun, en rapprochant les institutions publiques des citoyens européens, en faisant des jeunes des protagonistes de la politique européenne et en promouvant des politiques centrées sur la personne humaine, la famille et la communauté ».
Pourtant les évêques européens auraient de quoi s’interroger sur les premières prises de positions de la nouvelle présidente du parlement européen qui s’est fermement engagée à défendre les droits des femmes et les valeurs européennes et à soutenir le « Pacte Simone Veil » des libéraux... Mais ils ne s’en inquiètent sûrement pas, et pour cause, nulle part dans le manifeste associé au pacte ne figure le mot avortement. Quant à son introduction dans la Charte des droits, elle devra obligatoirement passer par un vote unanime des États membres, dont la Pologne ou Malte, sont toujours indéfectiblement contre. Autant dire que rien n’est fait en la matière.

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