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  • Publié le 10 août 2023

Tchétchénie : témoignages sur la répression homophobe menée par Kadyrov

Des personnes soupçonnées d’homophobie en Tchétchénie ont confié à des militants des droits de l’homme du groupe CK SOS comment les forces de Kadyrov leur ont arraché des témoignages et quels types d’abus elles leur ont fait subir.

Des victimes de la répression homophobe de Kadyrov ont raconté aux défenseurs des droits de l’homme du Caucase du nord, les tortures et les mauvais traitements qu’elles ont subis. Détenues dans les prisons tchétchènes où les forces de l’ordre ont utilisé des armes et des objets ménagers à des fins de torture, ces personnes ont été électrocutés, suspendus la tête en bas, étranglés et soumis à des pressions psychologiques, selon une publication de l’organisation CK SOS qui vient en aide aux personnes LGBTQ+ du Caucase du Nord.
La violence pouvait durer plusieurs jours, se souviennent les victimes des hommes de Kadyrov. Elles étaient battues et on leur mettait en même temps un sac sur la tête pour qu’elles ne puissent pas respirer. Elles étaient constamment insultées et humiliées, et lorsqu’elles s’y opposaient, elles étaient bâillonnées avec une matraque en caoutchouc.
« Parfois, ils mettaient dans ma bouche le canon d’un pistolet dont la gâchette était pressée et exigeaient que je le suce. Ils plaisantaient en disant que le pistolet allait jouir et exploser. C’est ainsi qu’ils m’ont cassé deux dents de côté », s’est souvenu l’un des victimes de brimades.
Un autre détenu a raconté aux défenseurs des droits de l’homme qu’on lui avait demandé de « livrer » trois connaissances homosexuelles. Lorsqu’il a refusé, on lui a montré une vidéo de la torture. Dans cette vidéo, un tuyau métallique est enfoncé dans l’anus du prisonnier et du fil de fer barbelé est placé dans le tuyau. Le tuyau est ensuite retiré et le fil barbelé est lentement retiré. « Ils ont dit qu’ils voulaient me faire la même chose et ont apporté le même tuyau et le même fil de fer. Lorsque j’ai vu cela, j’ai accepté de coopérer », admet l’interlocuteur de CK SOS.
Selon le témoignage d’une autre victime, arrêté parce qu’il voulait rencontrer un homme, les Kadyrovites l’ont suspendu la tête en bas et l’ont frappé avec un pied de biche en métal sur les chevilles ou des tuyaux en polypropylène sur les côtes : « Au total, j’ai été frappé plus de quarante fois. Ils ont exigé de connaître les coordonnées d’hommes homosexuels que je connaissais. J’ai répondu que je ne connaissais personne ».
Une autre victime des Kadyrovites raconte encore que les forces de l’ordre ont placé ses pieds dans une bassine d’eau et l’ont chauffée intensément avec une torche : « C’était insupportablement douloureux. Mes pieds sont devenus rouges et de la vapeur chaude s’élevait au-dessus de l’eau. La peau de certaines parties de mes pieds s’est décollée, mes orteils et mes talons ont continué à brûler. Je n’ai pas dormi de la nuit, je ne savais pas ce qui allait se passer ensuite ».
En juillet dernier, l’organisation CK SOS a publié une enquête selon laquelle le chanteur tchétchène Zelimkhan Bakayev, disparu sans laisser de traces en 2017, avait été torturé puis tué par les Kadyrovites.

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