Le Patriarcat œcuménique réintègre un prêtre russe qui a prié pour la paix
Le Patriarcat œcuménique de Constantinople (Patriarcat œcuménique) a réintégré le prêtre Ioan Koval de l’Église orthodoxe russe officiant dans le district de Lublino, à Moscou.
Les dirigeants de l’Église orthodoxe russe avaient déchu le prêtre Ioan Koval de l’Église orthodoxe russede son ministère pour avoir demandé à Dieu, dans ses prières, la paix et non la victoire des troupes russes. Le Patriarcat a reconnu que la décision de l’EOR était non canonique, c’est-à-dire incompatible avec les lois de l’Église orthodoxe, et adoptée pour des raisons politiques plutôt qu’ecclésiastiques.
Le père Ioann (Koval) était membre du clergé de l’église Saint-André, dans le district de Lublino, à Moscou. Dans la « prière pour la sainte Russie », qui est récitée dans toutes les églises de l’Église orthodoxe russe en relation avec la guerre en Ukraine, le prêtre a remplacé le mot « victoire » par le mot « paix ». Au lieu de « Lève-toi, ô Dieu, au secours de ton peuple, et accorde-nous ta victoire par ta puissance », il a dit « Lève-toi, ô Dieu, au secours de ton peuple, et accorde-nous ta paix par ta puissance ».
L’archiprêtre Vladislav Tsypin, vice-président du tribunal éparchial du diocèse de Moscou, a confirmé à « Pravmir » que la raison pour laquelle Koval a été déchu de sa filiation était précisément le changement qu’il avait apporté aux paroles de la prière. Selon M. Tsypin, le prêtre a ainsi commis une « rupture de serment » en refusant d’obéir aux ordres du clergé.
Comme l’indique l’ordonnance du Patriarcat, le père John sera placé sous l’omophorion (juridiction) du patriarche de Constantinople Bartholomée.
En 2018, l’Église orthodoxe russe a rompu ses relations avec le patriarcat de Constantinople, considéré comme plus ancien qu’elle dans la hiérarchie ecclésiastique, parce que le synode du patriarcat de Constantinople a entamé le processus d’octroi de l’autocéphalie (indépendance) à l’Église orthodoxe ukrainienne. Le patriarcat de Constantinople n’a pas reconnu cette rupture.
Solidaires !
L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2024, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.
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