«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

  • Publié le 22 octobre 2021

Sondage : les catholiques et l’élection présidentielle

Cette nouvelle enquête Ifop, réalisée en ligne du 21 au 24 septembre 2021 auprès de 1 010 catholiques, extrait d’un échantillon de 2 012 personnes représentatif de l’ensemble de la population, souligne que la première priorité des catholiques français reste la santé. En effet, 82% des croyants estiment qu’il s’agit d’un thème prioritaire. Une proportion du reste similaire pour l’ensemble des Français (83%). Ensuite, vient la sécurité. Ils sont en effet 81% a estimer que la sécurité et la lutte contre le terrorisme sont des thèmes prioritaires pour la campagne présidentielle de 2022. À titre de comparaison, ces thématiques sont considérées comme prioritaires par 73% de l’ensemble des Français.
Viennent ensuite la lutte contre la délinquance (prioritaire pour 75% des catholiques, contre 68% de la population générale), l’Éducation (72% contre 73%), les salaires et le pouvoir d’achat (65% contre 60%) et la lutte contre l’immigration clandestine (63% contre 54% des Français).

Les sujets bioéthiques loin derrière

De manière étonnante, les sujets de concernant les questions bioéthiques, comme la GPA ou l’euthanasie ne sont sensibles ou importants que pour 25% des sondés. Sur Europe 1, Samuel Liévin, directeur de la Rédaction du Pèlerin s’est expliqué sur le faible nombre des catholiques qui estiment essentiels de mettre ces thèmes sur le devant de la scène politique, et privilégient la sécurité. Selon lui, il y a d’abord « un facteur d’âge qui joue : plus on est âgé, plus on sera sensible aux questions régaliennes de sécurité » ajoutant « il ne faut pas non plus négliger l’attentat contre le père Hamel en 2016 et celui de la basilique de Nice ». Des scènes, dit-il, qui ont pu « marquer les catholiques les plus pratiquants, parce qu’ils ont commencé à se familiariser avec la présence militaire sur le parvis des églises lors des grandes fêtes religieuses ».
Par ailleurs en constatant dans le sondage qu’un quart (23%) des catholiques estiment que leur foi peut les conduire à voter pour un candidat plutôt que pour un autre, on peut aussi expliquer ces 25 % de catholiques sensibles au thèmes bioéthiques, des sujets qui relèvent avant tout de l’éthique doctrinale chrétienne.
Jérôme Fourquet, directeur du département d’entreprise à l’Ifop s’explique aussi cette situation. Dans les colonnes du Pèlerin il souligne que ces résultats sont à lire à l’aune d’un statut conscient des catholiques d’être devenus ultraminoritaires : « La conscience ultraminoritaire s’est forgée au feu de la bataille perdue contre le mariage pour tous en 2013. Plus récemment il y a eu le débat sur la PMA et, là encore, la loi est passée. Ces deux échecs ont inspiré du dépit à beaucoup de catholiques. » Il fut donc faire attention à ne pas interpréter ce dernier chiffre comme un niveau d’adhésion aux évolutions sociétales : les catholiques semblent simplement beaucoup plus marqués par ces échecs et mais aussi beaucoup plus sensibles à d’autres événements de l’actualité.

Des catholiques empreints de ferveur démocratique

Les catholiques les plus pratiquants sont plus investis dans la vie de la cité. Dans ce sondage ils montrent leur confiance dans les élus et considèrent que les enjeux de la présidentielle sont cruciaux. Ils sont devenus une minorité agissante correspondant bien à l’expression évangélique « le sel de la terre ». Ainsi, la quasi-totalité des pratiquants réguliers (96%) considèrent que la prochaine élection représente un enjeu majeur, contre « seulement » 85% des catholiques dans leur ensemble. De même, plus de la moitié des pratiquants réguliers (55%) sont investis dans une association (c’est en moyenne le cas d’un quart des catholiques : 26%), et ce sont les plus nombreux à être engagés dans un parti politique (15% contre 4% des catholiques en moyenne) ou syndiqués (13% contre 7%). Les catholiques, surtout les plus pratiquants, accordent également davantage leur confiance aux élus que l’ensemble de la population française. Les trois quarts des catholiques (74%) et la grande majorité des pratiquants réguliers (89%) ont par exemple confiance dans leur maire, alors que n’est le cas que de sept Français sur dix (69%).
Mais où va le vote catholique ? On peut déduire de la question : Le niveau de confiance dans différents élus - Le président de la République actuel » a laquelle les répondants sont 58 % à répondre ne pas faire confiance à Emmanuel Macron que le vote des catholiques reste aujourd’hui, toujours majoritairement à droite. Le sondage ne donne pas d’indice sur l’effet des candidatures de Marine le Pen et de Eric Zemmour sur cet électorat. Pour le savoir : rendez-vous dans six mois, les 10 et 14 avril 2022.

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, il faut agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de cette invasion par la force.

Informations
Opinion
Nos micro-trottoirs

«Quels signes ostensibles ?»

Découvrir

Tout savoir sur Croyances et Villes.

Découvrir


Une publication EXEGESE SAS, 14 rue du Cloître Notre-Dame 75004 Paris. N° SPEL 0926 Z 94013