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  • Publié le 11 mars 2023

Agressions sexuelles dans l’Église catholique : la « réparation » des victimes avance très lentement

Après plus d’une année de fonctionnement, au 1er mars, 1186 victimes d’agressions sexuelles dans l’Église, mineures au moment des faits, ont engagé une démarche de réparation auprès de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr). Deux-cent-une demande ont abouti. Un processus délicat qui n’explique pas complètement sa lenteur.

Au total, 1 133 personnes ont saisi l’inirr au cours de l’année 2022. Après un démarrage soutenu et un pic observé entre les mois de février et mars avec près de 500 demandes en un mois, indique le rapport du 9 mars, le nombre de demandes a connu une diminution à partir de mai pour finalement se stabiliser à partir de septembre dans une moyenne de trois demandes quotidiennes de reconnaissance et de réparation, avec des hausses ponctuelles faisant souvent suite à une médiatisation de l’instance. Concernant l’état des réparations, en 2022, 131 décisions de réparation financière ont été rendues par le collège avec un montant moyen de la réparation financière de 38 000 euros. Sur les 131 décisions rendues par le collège au 31 décembre, 33 accordent le montant de réparation maximum, soit 60 000 euros précise le rapport. A la date de sa publication, au 1er mars 2023, 70 demandes supplémentaires ont été traitées et 404 victimes sont actuellement accompagnées par l’Instance.
Au regard des estimations faites, il y a un an et demi, par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) qui avait abouti au chiffre de 216 000 personnes agressées ou violées dans l’Église catholique depuis les années 50, le millier de demandes reçues est très faible au regard de cette estimation.
L’ équipe, près de trente femmes et hommes (dont quinze référents), salariés et bénévoles qui oeuvrent à l’accompagnement individuel et personnalisé des victimes est sans aucun doute pas assez nombreuse pour faire face à la tâche. Car même si l’instance a reçu un nombre limité de demandes, elle n’est pas encore en capacité de les traiter rapidement. Il faudrait actuellement en moyenne une année pour traiter une demande de réparation financière. Une lenteur qui est régulièrement critiquée par les collectifs de victimes. La réparation des victimes sexuelles remet de l’ordre dans le chaos créé au sein de l’Église catholique et de la société, mais trop lentement.

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