«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

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  • Publié le 4 novembre 2025

« C’était mieux demain » ou avant ?

Samedi 25 octobre 2025, la basilique Saint Pierre du Vatican, symbole du catholicisme universel, a accueilli pour la première fois depuis des années, une messe tridentine en conclusion d’un pèlerinage traditionaliste. Cette liturgie qui remonte au concile de Trente, au XVIe siècle, célèbre la messe en latin. L’événement est marquant car le pape François, mort en avril, avait décidé dès 2021 de freiner la célébration de la messe en latin qui, selon lui, se pratiquait trop librement dans le monde. Il l’avait ensuite tout simplement interdite en 2022, la jugeant contraire aux règles liturgiques introduites par le concile Vatican II qui avait autorisé, jusqu’à la généraliser, la pratique du culte en langue vernaculaire.
Trois ans plus tard, son successeur Léon XIV a, lui, décidé d’accorder son autorisation au très conservateur cardinal américain Raymond Burke, venu en audience privée la lui demander. Connu pour ses positions rigides sur les questions de société et son opposition au pape François, le prélat américain a ensuite personnellement célébré le rite samedi.
L’autorisation de Léon XIV, très symbolique aux yeux des conservateurs catholiques de nombreux pays est venue les conforter dans l’idée du « c’était mieux avant », satisfaits qu’il sont de voir ce nouveau pape libéraliser ce que, selon eux, François avait injustement restreint, les privant, estiment-ils, de leur liberté de culte, liberté qui, rappelons-le, n’en était pas une avant Vatican II puisqu’elle était la règle. Mais Léon XIV n’est pas seulement dans cette nostalgie. Dans une interview, la première depuis son élection, publiée dans un livre paru jeudi 18 septembre au Pérou, intitulé « Léon XIV, citoyen du monde, missionnaire du XXIᵉ siècle », excluant toute réforme sur la place et le rôle des femmes et des fidèles LGBT+ au sein de l’Eglise catholique, le pape réaffirme une volonté de stabilité doctrinale. Au « c’était mieux avant » s’ajoute « c’est mieux comme ça ».
Dommage pour l’Église catholique que cet exercice de conjugaison s’arrête toujours là et qu’au passéisme ne succède pas « Retour vers le futur » ou « C’était mieux demain ».
« C’était mieux demain », comédie franco-belge sortie au cinéma 8 octobre 2025. Dans une petite bourgade française, Hélène, Michel, et leurs deux enfants, coulent des jours heureux dans l’insouciance des années 50. Soudainement propulsés en 2024, le couple découvre un monde moderne à l’opposé de celui qu’ils connaissent. Pour Hélène, qui a toujours vécu comme il se doit dans l’ombre de l’époux, c’est une révolution. Mais, pour Michel, qui voit ses privilèges d’Homme voler en éclat, c’est un cataclysme... Sa fille se trouve une compagne et ils doit se résoudre à célébrer leur mariage et à accepter d’avoir une descendance par GPA. Entre vent nouveau et parfum d’antan, ce voyage dans le temps n’est pas de tout repos. Le couple y résiste et retrouve dans ces péripéties, dans la conjugaison du présent au passé et au futur, l’amour, l’acquiescement au sentiment d’amour qui fait fi du temps et du changement social, d’un amour qui se contente d’un présent ne condamnant rien et ne demandant qu’à tenir cette promesse. « C’était mieux demain » est une subtile et sublime leçon cinématographique sur l’amour inconditionnel et universel de notre temps, bien difficile à tirer d’une doctrine ou d’un traité théologique.

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2025, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.

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