«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

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  • Publié le 19 octobre 2025

Les dictateurs n’ont pas besoin de la paix

« Les dictateurs n’ont pas besoin de la paix ». Tout comme l’a déclaré, ce samedi, la cheffe de l’opposition bélarusse en exil Svetlana Tikhanovskaïa dans un entretien à l’AFP à Amsterdam, il y a en effet de quoi être sceptique sur les pourparlers prévus à Budapest entre Donald Trump et Vladimir Poutine pour la paix en Ukraine.
Pourquoi le président Poutine serait-il ouvert à des négociations et à suivre un plan de « paix à la Trump », une « paix sous contrainte » alors qu’il s’exonère déjà, en les contournant avec la complicité de nombreux États, de toutes les sanctions qui sont imposées aux russes et à la (sa) Russie.
Le président Trump avec son approche transactionnelle de la paix, conditionne l’arrêt des conflits soit à la menace d’une intervention américaine soit au contraire, à la suspension de son aide, avec du « business » en arrière plan . Avec Israël, le Pakistan, le Congo, cela a été possible. Avec une puissance nucléaire comme la Russie et dans une négociation face à face avec le président russe, la situation est bien différente. La paix en Ukraine ne pèse rien devant la possibilité d’un affrontement entre les deux puissances ou d’un « deal » sur les matières premières russes. L’affrontement avec la Russie est inenvisageable pour ce « pacifiste ». Reste le « deal ».
Le président Américain a besoin de succès. Il veut amener la paix dans beaucoup de régions. Il vise toujours le Nobel de la Paix. C’est une faiblesses dans ce face à face avec Vladimir Poutine. Le président russe le sait, et sait qu’il gagne toujours avec Donald Trump un temps précieux pour préparer le coup d’après de sa stratégie de conquête territoriale et politique de l’Ukraine mais aussi des opinions publiques mondiales et surtout européennes.
En invitant Donald Trump à venir négocier une paix en Ukraine dans une capitale européenne, alors même qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, le président russe fait coup double. Il montre sa puissance aux Russes et légitime sa guerre dans l’opinion mondiale et dans le même temps il fragilise l’Union Européenne, le plus important soutien de l’Ukraine et son plus grand adversaire.
On imagine mal en effet, l’arrestation de Vladimir Poutine à Budapest. La Hongrie ne le fera pas, l’Europe non plus : pas au nom de la paix mais bien de la guerre en cours et d’une menace d’escalade et d’élargissement du conflit habilement entretenue. Les dictateurs n’ont pas besoin de la paix.

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2025, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.

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