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- Publié le 12 septembre 2021
- Mise à jour: 24 octobre 2025
École musulmane Millî Görüş d’Albertville : la polémique enfle

Alors que le tribunal administratif a validé le projet d’école primaire privée de l’association Millî Görüş, le préfet de Savoie demande au maire d’Albertville de faire appel de la décision.
« La justice nous a donné raison » déclare le président local de Millî Görüş, une association proche de la Turquie pour défendre son projet d’école à Albertville. Le maire sans étiquette de la ville, Frédéric Burnier-Frambore, pointe lui un projet « démesuré » qui « risque de mettre en péril certaines classes, voire, à terme, des écoles républicaines d’Albertville, car, avec 400 élèves et 16 classes, cette nouvelle école représenterait un quart des 1 200 écoliers de notre commune ». Pour bloquer ce projet à 3 M€, il a contesté devant la justice le permis de construire déposé par l’association islamique, sur la base d’un manque de places de parking. Mais à Albertville, le tribunal administratif a finalement débouté le maire et validé le permis de construire de l’école musulmane.
Comme y a insisté ce midi sur LCI le député Eric Diard, auteur dans le cadre de l’examen des articles 21 et 22 de la loi « contre le séparatisme » d’un amendement visant à soumettre l’ouverture des écoles hors contrat à une autorisation et non à une déclaration « comme cela a été laissé dans le texte », les maires n’ont pas d’autre moyen légal que l’urbanisme pour s’opposer à ce type de projets.
Une mobilisation politique en vue
Déjà au cœur d’une polémique à Strasbourg après le vote de la municipalité sur le principe d’une subvention de 2,5 millions d’euros pour la construction d’une mosquée, l’association Millî Görüs d’Albertville se retrouve elle aussi dans le viseur du Gouvernement, le préfet de Savoie, Pascal Bolot, ayant demandé à l’élu de faire appel de cette décision de justice autorisant le permis de construire de l’école.
Côté politique les voix s’élèvent aussi. Ce week-end, le président LR du conseil régional, Laurent Wauquiez, a demandé une enquête sur le financement du projet et déclaré que le maire ne pouvait être laissé seul pour lutter contre l’ouverture de cette établissement. Il a d’ailleurs écrit dans ce sens à Emmanuel Macron pour lui demander « d’empêcher l’installation de cette école, dont l’orientation consistera très clairement à promouvoir des valeurs qui ne sont pas celles aujourd’hui de la République ». Fatih Sarikir, président de la confédération CIMG, le Millî Görüs Français, s’est défendu de ces accusations, ce midi sur LCI. Il a assuré que la CIMG France n’était pas une organisation islamiste et qu’elle était contre toute forme de discrimination et de violence répondant aux journaliste « Nous n’avons aucun problème avec l’égalité homme/femme, ni avec l’homophobie, même si dans notre religion, comme dans toutes les religions est le mariage entre un homme et une femme ». Il s’est également dédouané des accusations d’ingérence turque, rappelant que « les financements et les comptes de l’association CIMG financée à 95 % par des fidèles musulmans français, sauf parfois, et quand il le faut, au moyen de structures européennes situées en Allemagne, ont été publiés et rendu publics ». Un argument d’indépendance qui n’a pas convaincu les journalistes du plateau qui se sont empressés de souligner que le Millî Görüs allemand est justement directement lié à la Turquie et à son président.
Le maire d’Albertville pourra évoquer le sujet avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Une rencontre avec le ministre de l’intérieur est prévue ce mercredi.

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