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  • Publié le 2 août 2022

Ayman al-Zawahiri, le chef d’Al-Qaida a été tué par une frappe américaine

Numéro 2 sur la liste des terroristes les plus recherchés des États-Unis, qui étaient prêts à offrir une récompense de 25 millions de dollars pour toute information menant directement à son arrestation ou à sa condamnation, le chef d’Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, a été tué dimanche, sur son balcon, dans le centre de Kaboul.

Parfois surnommé le « Docteur » ou le « Professeur », Ayman al-Zawahiri qui avait succédé à Oussama ben Laden à la tête d’Al-Qaida était un chirurgien égyptien devenu l’un des terroristes les plus recherchés notamment par les États-Unis qui le considéraient comme le cerveau des attentats du 11 septembre. La maison blanche a annoncé son décès après une frappe de « précision » américaine menée par la CIA dimanche. La mort du chef d’Al-Qaida est vue par les États-Unis comme une victoire et un coup dur pour l’organisation terroriste. « Justice a été rendue » s’est ainsi félicité le président américain Joe Biden, pour qui la guerre contre le terrorisme islamique est toutefois encore loin d’être terminée.

De la médecine au terrorisme international

Mais quel est le parcours Ayman al-Zawahiri qui de chirurgien est devenu (si ce n’est le) l’un des terroristes internationaux les plus recherché. Né au Caire le 19 juin 1951 dans une famille d’érudits et de médecins de la classe moyenne égyptienne Ayman al-Zawahiri était le petit-fils de Rabia al-Zawahiri, le grand imam d’Al-Azhar, la prestigieuse université islamique sunnite du Caire et l’une des mosquées les plus importantes de l’islam.
Très jeune, il s’implique dans l’islam politique. Il est arrêté à l’âge de 15 ans pour avoir rejoint les Frères musulmans, dont le mouvement est interdit en Égypte. Brillant élève, il poursuit des études de médecine au Caire où il sort diplômé en 1974, à l’âge de 23 ans, et obtient une maîtrise en chirurgie quatre ans plus tard. D’abord chirurgien ophtalmologiste pendant trois ans dans l’armée égyptienne, Ayman al-Zawahiri privilégie rapidement son engagement politique à sa carrière médicale.
Enrôlé en 1973 au sein du Jihad islamique en Égypte, une organisation qu’il a co-fondée et dont l’objectif est de reverser le gouvernement égyptien pour instaurer un état islamique, il est arrêté en 1981 après que plusieurs membres de cette organisation ont assassiné le président Anouar el Sadate lors d’un défilé militaire au Caire. Ayman al-Zawahiri n’est toutefois pas reconnu coupable de l’assassinat du président, mais purge une peine de trois ans pour possession illégale d’arme. Ce serait au cours de son passage derrière les barreaux, où il aurait été régulièrement torturé, qu’il se serait encore plus radicalisé pour devenir un extrémiste fanatique et violent

Aide de camp de Ben Laden

À sa sortie de prison en 1985, il quitte l’Égypte et voyage en Arabie Saoudite, au Pakistan, au Soudan ou encore en Afghanistan, poursuivant ses ambitions politiques islamistes en recherchant des sources de financement et orchestrant diverses attaques terroristes, selon les autorités américaines. En 1986, Ayman al-Zawahiri se rapproche de Ben Laden en devenant notamment son conseiller personnel et son médecin. Après avoir pris la direction du Jihad islamique en Égypte, l’organisation fusionne avec Al-Qaida en 1998. Bras droit de Ben Laden, il devient en 2001 le numéro deux sur la liste des « terroristes les plus recherchés » du gouvernement américain. Il succède à Ben Laden à la tête d’Al-Qaida en 2011.

« Cerveau opérationnel » du 11-Septembre

Considéré par des experts comme celui qui a coordonné les détournement des avions de ligne lors des attentats du 11-septembre 2001, Ayman al-Zawahiri serait le « cerveau opérationnel » de cette action terroriste qui a fait près de 3 000 victimes. Il avait par ailleurs déjà été inculpé pour son rôle présumé dans les attentats à la bombe du 7 août 1998 contre les ambassades des États-Unis à Dar es Salaam, en Tanzanie, et à Nairobi, Kenya, qui ont tué 224 personnes et blessé plus de 5 000 autres.
Enfin, selon le site Rewards for Justice, Ayman al-Zawahiri aurait aussi été parmi d’autres hauts responsables d’Al-Qaida l’un des cerveaux de l’attaque du 12 octobre 2000 contre le navire de la marine USS Cole au Yémen, qui a tué 17 marins américains et blessé plus de 30 autres. Il avait d’ailleurs également revendiqué l’attaque de Charlie Hebdo perpétrée en 2015 et qui a fait 12 morts.
Après la mort de Ben Laden, malgré son prestige au sein de la mouvance islamiste, son manque de charisme et la concurrence d’autres organisations terroristes comme l’État islamique, ont peu à peu affaibli Al-Qaida. À 71 ans, il vivait à Kaboul avec sa femme, sa fille et ses petits-enfants. Il y avait été repéré après la prise de pouvoir des talibans.

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