«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

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  • Publié le 7 mai 2021
  • Mise à jour: 10 mai 2021

Célébrer sans commémorer

La France a commémoré ce mercredi, le bicentenaire de la mort de l’empereur Napoléon Ier, mort le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène. Une commémoration de la République française, qui ne fait pas l’unanimité dans ses rangs, notamment au sujet du rétablissement de l’esclavage et ... du Concordat, qui force est à loi de 1905, ne peut aujourd’hui être défendu officiellement par le gouvernement. Il est d’ailleurs à noter que le passage au régime d’empire et la légitimation du pouvoir napoléonien par le sacre du pape Pie VII, faisant de l’empereur un gouvernant d’ordre divin comme le furent les rois de France d’avant la révolution, n’est pas ce qui a soulevé le plus de critique. La France qui pense, semble n’y trouver rien à redire aujourd’hui, prouvant ainsi, quoi que l’on en dise, que notre pays reste profondément chrétien et se comporte toujours en « bonne fille aînée de l’Église ».

« Commémorer n’est pas célébrer », affirmait, à raison, lundi 3 mai l’Elysée à l’Agence France presse, soucieux de déminer la polémique sur le bien-fondé de mettre en avant le personnage.
Effectivement, commémorer consiste à remémorer, à évoquer ce qui a disparu par une cérémonie officielle organisée pour conserver la conscience nationale, conforter la mémoire d’un événement de l’histoire collective et servir d’exemple et de modèle. Dans le cas de Napoléon, seules les remarquables qualités de l’homme peuvent être louées et servir de modèles tout en mesurant le risque de ce qu’appliquées, elles ont brisé et ce sur quoi elles sont venues ce briser : la réalité de l’Autre
Il n’y a donc jamais rien de joyeux dans la commémoration, dans ce rappel de ce qui n’est plus et donc ne peut être. Rien de vivant, au contraire de la célébration qui salue l’anniversaire, la réification, le renouveau, le renouvelé. Ne célèbre-t-on pas les victoires et ne commémore-t-on pas, seulement les fins, les défaites ?

Il me semble que la commémoration du 200ème anniversaire de la mort de Napoléon vient nous interroger et nous obliger à être dynamiques et ingénieux, empruntant ainsi les qualités personnelles de l’empereur défunt, pour poser un autre regard sur notre histoire militaire et coloniale, renoncer aux commémorations, revisiter et réécrire notre récit national pour n’avoir à l’avenir qu’à le célébrer. La France s’en trouverait plus unie et plus généreuse, la République plus vivante et plus forte.

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