«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

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  • Publié le 19 mars 2021

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Au moment où le premier ministre Jean Castex annonce un nouveau confinement dans seize départements, on apprend que les célébrations religieuses publiques ne sont pas remises en question, au contraire la protection policière sera renforcée autour des lieux de culte et probablement aussi autour des théâtres et autres lieux culturels occupés... Mais pas pour les mêmes raisons.
Alors « Le culte, plus essentiel que la culture ? » . En Suisse, on a trouvé une réponse originale à cette question : fin février, à Genève, le festival Antigel a fait donner des spectacles dans des églises, histoire de contourner la priorité qu’a depuis des mois le cultuel sur le culturel. En suisse, la manifestation et la question divise.
En France, ce festival serait difficilement envisageable. Mais nous ne sommes pas en reste pour autant. D’éminents acteurs du culte musulman ont inversé la question suisse en : « La culture plus essentielle que le culte ? », afin de nous donner une fois de plus le spectacle d’une instance musulmane à 100 % sunnite, minée par ses différends internes culturels. Ainsi, mercredi dernier, quatre fédérations, la Fédération de la Grande Mosquée de Paris, le Rassemblement des musulmans de France, Musulmans de France et la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), ont annoncé dans un communiqué qu’elles quittaient le bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM) arguant de la tenue, ce même mercredi 17 mars, d’une réunion décidée « unilatéralement » par le président de l’instance pour désigner le nouvel aumônier national des prisons. Une réunion tenue avec des membres ayant refusé de signer la « Charte des principes pour l’islam de France » et une accusation que le président du CFCM réfute, assurant avoir « respecté les règles statutaires ». Selon lui, il lui est reproché par ces quatre fédérations d’avoir tenu cette réunion en présence des membres des deux fédérations turques, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) ainsi que Millî Görüs (CIMG).
Effectivement ce sont bien ceux-là qui ont refusé en janvier de signer la charte des principes pour l’islam de France ! Du coup, quand les quatre fédérations protestataires demandent que toutes les réunions du bureau exécutif soient suspendues jusqu’à nouvel ordre, jusqu’à ce que les fédérations non signataires paraphent le texte, nous ne sommes ni dans le mélodrame ni dans le coup de théâtre mais dans la logique.
Et pendant ce temps là, dans ce paysage musulman français, largement dominé par le sunnisme, une vingtaine d’associations chiites se sont récemment rapprochées afin de prendre part au débat sur l’islam de France. Leur « collectif chiite de France », qui se veut un nouvel interlocuteur des pouvoirs publics, a pris attache avec le bureau des cultes du Ministère de l’intérieur.
Entracte… 

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