«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

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  • Publié le 6 mai 2022

Le Jour du Dépassement de la Terre

Dans cet entre-deux qui sépare l’élection présidentielle des législatives, nous sommes aujourd’hui dans un second tour où la cuisine électorale prend le pas sur le programmatique, dans un moment où l’alliance pour le pouvoir est prépondérante aux idées qui le portent. Pourtant de la constitution de la future assemblée dépendront cinq ans de politiques publiques pour notre pays. Les sujets brûlants, les urgences ne manquent pas. De la guerre en Ukraine au changement climatique, de la nécessité de (re)trouver un degré suffisant d’autosuffisance alimentaire et énergétique à une solidarité nationale maintenue par des réformes justes et équilibrées sur les retraites et la santé, de la sécurité des Français à l’accueil - digne de notre République - des naufragés du monde fuyant les conflits ou poursuivis pour leurs idées : Cinq ans c’est peu... Bien trop peu pour remettre tout cet ouvrage sur le métier.
Établir des priorités dans toutes ces urgences n’est pas une chose facile et la tentation des expédients est plus forte que la réflexion et l’action dans le temps long. Pourtant s’il y a bien un domaine où la conversion s’est opérée comme par magie c’est étonnamment celui des déficits et de la dette publique. La fameuse règle des 3 % s’est évaporée dans la pandémie. Un mal pour un bien ? Tout porte à croire que oui, enfin pour ceux indifférents au fait que la dette pèse désormais sur les générations futures, et qui ne s’offusquent en rien des leurs, que le présent soit désormais vécu à crédit, emprunté au futur de nos enfants. Ce n’est d’ailleurs pas une illusoire de l’affirmer car d’après les calculs des spécialistes si aujourd’hui tout le monde vivait comme les Français, le Jour du Dépassement de la Terre, c’était hier, le 5 mai. Du 1er janvier au 5 mai, la population française par personne a consommé autant de ressources naturelles que la planète n’en renouvelle en une année, par personne. Voilà une des réalités de notre société française. Bien cachée ou peu connue.
Deux chemins s’ouvrent pour y remédier. L’un, le plus impopulaire et le plus difficile serait d’emprunter la voie de la réduction de la consommation et la contraction de l’économie, autrement dit d’accepter de vivre la privation et la frustration et donc, dans l’absolu, de se faire à l’idée de réduction du profit, de la perte consentie de puissance et d’une forme de liberté. L’autre au contraire, partant de cette idée de régression, fait du présent un temps long, reconduit notre futur immédiat au passé pour mieux le repenser pour faire de notre quotidien un espace de raison bien ancré dans une réalité valorisant la rationalité et la pensée critique vis à vis de notre futur, de l’environnement présent. Car en matière d’environnement, comme en amour, ce sont les gestes et les actes accomplis chaque jour qui comptent et non les mots. Nous sommes le 6 mai, il est temps d’en faire pour la Terre plutôt que de continuer à la piller.

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2024, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.

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