«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

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  • Publié le 12 mai 2022

Législatives 2022 : l’Union des démocrates musulmans français vise 50 circonscriptions

Le 3 mai dernier, l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) a révélé son tract de campagne pour les élections législatives, sur laquelle apparaît le visage d’une femme portant un hidjab. C’est sous cette bannière que le parti politique, fondé en 2012 par Nagib Azergui, présentera une centaine de candidats les 12 et 19 juin prochain. Sans surprise, c’est en Île-de-France (48 candidats) et en Auvergne-Rhône-Alpes (16 candidats), régions où se concentre le plus la population musulmane, que l’UDMF compte capter le vote communautaire et contestataire en chassant les votes de « la gauche caviar et son extrême (qui) se sont toujours gavés de l’électorat précaire des cités HLM enlisé dans la misère et l’amertume » peut-on lire sur son site.
Dans son programme, l’UDMF entend « endiguer les discriminations et inégalités qui touchent spécifiquement les citoyens de confession musulmane » fustigeant « la classe politique traditionnelle (qui) est aux abonnés absents ! ».
Le parti musulman n’avait jamais jusqu’ici investi autant de candidats pour une élection de portée nationale. Aux dernières élections européennes, en mars 2019,, la liste de l’Union des Démocrates Musulmans Français avait présenté 79 candidats et recueilli 0,13 % des suffrages soit 28447. Aux élections aux municipales en 2020, le parti avait été classé par les Préfets de « communautaire ». Il s’était également présenté aux régionales de 2021.

Un parti politique aux ressorts communautaires 

Créé en 2012 par Nagib Azergui, un ingénieur marocain vivant à Nanterre, « L’Union des Démocrates Musulmans Français (UDMF) a été fondée suite au constat tragique que le « Musulman » était devenu un argument électoral majeur et récurent dans la vie politique de notre pays » peut-on lire sur la page de présentation du mouvement du site de l’UDMF. Dont acte ! Mais le nom du parti avec sa référence confessionnelle ne prend-t-il pas à contre-pied cette tragédie pour en faire un argument et un positionnement électoral massif ?
Régulièrement taxé de communautaire par la classe politique française, « l’UDMF se revendique comme un mouvement non confessionnel, laïc et profondément républicain » peut-on lire sur le site du parti que le fondateur de l’UDMF n’hésite pas à comparer à l’Union Chrétienne Démocrate en Allemagne ou le Parti chrétien-démocrate en France : « On peut nous comparer au Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin. Nous sommes, comme le PCD, un parti d’opinion qui se base sur un héritage culturel et historique. Nous défendons une laïcité respectueuse » y déclare Nagib Azergui qui dans un communiqué de décembre 2021 a appelé publiquement les chefs des États du Moyen-Orient à exercer des pressions diplomatiques à l’encontre de la politique portée par le Gouvernement français afin qu’il cesse les discriminations faites aux français musulmans. Un geste qui trahit une vision pour le moins singulière du fonctionnement des institutions françaises et de la représentation nationale.

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