Les lois scolaires de Jules Ferry : Loi du 28 mars 1882 sur l’école primaire obligatoire et laïque
Lors de sa promulgation, la loi sur l’enseignement primaire obligatoire vise à déconfessionnaliser l’instruction et à la rendre obligatoire. En ce qui concerne l’obligation, le texte ne fait que consacrer une série d’efforts qui ont déjà largement porté leurs fruits, même s’il reste encore, en 1878, environ 600 000 enfants non scolarisés. La loi vise les enfants des deux sexes, de six à treize ans. Elle encadre les possibilités d’absence et prévoit un système gradué de sanctions en cas de manquements répétés et injustifiés. Enfin, elle ouvre la possibilité d’inscrire les enfants dans des établissements privés ou de leur faire donner une instruction à domicile. La scolarité est couronnée par un certificat d’études, ou validée par des examens annuels pour les enfants éduqués dans leur famille.
Mais c’est surtout en matière de déconfessionalisation, de « laïcité », que le texte se montre plus innovant. En supprimant l’enseignement de la morale religieuse au profit d’une « instruction morale et civique », il ouvre la voie à l’établissement de la neutralité religieuse de l’Etat et la séparation de la sphère publique de la sphère privée, séparation dans laquelle la religion ne peut trouver sa place. A cet effet, un jour par semaine est réservé, en sus du dimanche, à l’enseignement éventuel du catéchisme*.
La loi du 28 mars 1882 vise à déconfessionnaliser et rendre obligatoire l’école primaire.
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