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- Olivier KONARZEWSKI
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- Publié le 24 novembre 2019
- Mise à jour: 29 novembre 2019
Listes communautaires et combat démocratique
À quatre mois des prochaines élections municipales, une étude du Cevipof fait état d’un climat local en amélioration par rapport à la même période de l’an passé, avec des maires plus combatifs et une relation entre les élus locaux et les représentants de l’État, très abimée en 2018, en cours de normalisation. La venue d’Emmanuel Macron à cette 102ème édition du congrès des maires et des présidents d’intercommunalités et la participation de son gouvernement à tous ses ateliers-débats en est la preuve, ou au moins un effet. Car cette présence a donné des gages à la démocratie locale et adressé des signes encourageants aux futurs candidats des municipales de mars 2020. François Baroin, et les équipes de l’AMF y sont pour beaucoup. La convergence des grèves du 5 décembre, un climat social en ébullition et les enjeux politiques de ce premier scrutin local pour LRem, aussi. Mais au fond, peu importe les raisons, cela démontre avant tout que LA commune est un barycentre de la République ; que les communes sont l’expression quotidienne de la démocratie française et qu’il faut en prendre soin.
Le président de la République n’a pas dit autre chose dans son discours du Congrès des maires quand il a convoqué le principe de liberté pour balayer l’idée d’une loi visant à interdire les listes communautaires aux municipales de 2020 et en s’interrogeant notamment sur les critères qui permettraient d’en juger et d’en décider pour telle ou telle liste.
On ne peut ignorer que lors du dernier scrutin en 2014, dans de nombreuses communes, notamment dans les banlieues des métropoles, la constitution de listes électorales n’a pas été que politique. Elle a pioché des candidats dans les diverses communautés, y compris religieuses, présentes et ceci au nom d’une vertu républicaine, récente : la Diversité et sa représentativité.
Il en sera de même pour le prochain scrutin.
Le président de la République et le Premier ministre Edouard Philippe ont déclaré que la lutte contre le communautarisme est « un grand combat républicain ». Ils ont raison, les élections municipales sont autant une affaire d’hommes que d’idées. Alors que craindre de telles ou telles « liste communautaire » déclarées ? Si elles mettent en avant des hommes et un programme anti-démocratique, communautaire, elles seront balayées selon le même principe de Liberté évoqué plus haut.
Alors tirons plutôt une leçon de cette situation, en actualisant cette consigne de prudence qui était affichée dans les gares et sur les passages à niveaux : "Attention ! Un train peut en cacher un autre". Oui, car comme les trains, un mot ou un concept peut en cacher un autre, et l’ignorer peut être tout aussi dangereux et mortel. Le train de la Diversité, la fraternelle et égale liberté d’être dans la République, ne cachait-il pas celui du communautarisme qui lui circule en sens inverse vers le repli volontaire ou imposé par les croyances ou l’ostracisme social ? Alors restons prudents et vigilants, soyons républicains. Les français doivent mener le combat contre le communautarisme, mais démocratiquement.
Solidaires !
L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2024, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.
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