«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

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  • Publié le 20 janvier 2020
  • Mise à jour: 24 janvier 2020

Mohammed Moussaoui élu président du Conseil Français du Culte Musulman

Elu pour deux ans, l’ancien président du CFCM, revient avec de nouvelles idées pour faire face aux défis de l’Islam en France et accompagner les prochaines mesures annoncées par Emmanuel Macron pour lutter contre « le communautarisme ».

Agrégé de mathématiques, maître de conférences à l’université d’Avignon, président de l’Union des mosquées de France (UMF, proche du Maroc), Mohammed Moussaoui est redevenu le président du Conseil français du culte musulman.
Une fois encore, il doit son élection à une alliance, entre trois grandes fédérations, mais cette fois-ci elles se sont mises d’accord, samedi, pour exercer à tour de rôle la présidence du CFCM pendant deux ans.
Ainsi, en janvier 2022, Mohammed Moussaoui cédera la place à Chems-Eddine Hafiz, le nouveau président de la Grande Mosquée de Paris (GMP, proche de l’Algérie), qui avait retiré la veille sa candidature et appelé à soutenir M. Moussaoui. Puis, en 2024, Ibrahim Alci, président de la mosquée franco-turque de Roubaix (Nord), prendra le relais au nom du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF, lié à Ankara).

Pressé d’agir

Souvent blâmé pour son immobilisme, du en grande partie aux rivalités internes des différentes fédérations, le CFCM est désormais sous la pression du Gouvernement. Accusé d’inertie depuis des mois par l’exécutif, le CFCM est pressé de réagir dans la lutte contre le communautarisme et l’islamisme.

Il est vrai que le bilan est faible et les dossiers que Mohammed Moussaoui va devoir traiter sont ceux de ses prédécesseurs et notamment celui de la formation et du statut des imams ou le financement des mosquées, auquel s’ajoute désormais, avec les attentats et les conflits en Syrie, la délicate question de la radicalisation. Mais Mohammed Moussaoui envisage d’apporter des réponses proches du terrain. Il souhaite édifier une organisation territoriale fondée sur le niveau départemental et plaide pour la création de conseils départementaux du culte musulman, constitués de responsables de mosquées, d’imams et d’aumôniers, et destinés à être les interlocuteurs quotidiens des pouvoirs publics, municipaux et préfectoraux. C’est sur cette base organisationnelle qu’il compte mettre en place au sein du CFCM « l’Observatoire contre le radicalisme » en liaison avec l’Etat.
Des comités locaux contre l’islamophobie pourraient également voir le jour, soutenus par des imams et des aumôniers. Leur objet serait « accompagner les victimes et faire un service de veille contre la haine ».
Une douzaine de commissions de travail ont été décidées lors de l’élection de ce dimanche 19 janvier pour répondre aux multiples préoccupations de la nouvelle présidence.

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