«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

Cet article est en consultation libre

  • Publié le 31 octobre 2019
  • Mise à jour: 4 novembre 2019

Entre République et société

Une grande interview du président de la République parait ce jeudi dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles, titrant en couverture : « L’échec de notre modèle se conjugue avec la crise que vit l’islam » - Tête à tête avec Macron. - immigration, identité,...Les confidences explosives du président. Est-elle un substitut ou bien les prolégomènes au grand discours sur la laïcité que le Président à promis aux Français ?
Toujours est-il que le choix de Valeurs actuelles, pour s’exprimer sur ce sujet ô combien inflammable a surpris. D’aucuns, notamment à gauche de l’échiquier politique, n’ont pas manqué de réagir en pointant une manœuvre politique et électoraliste dont l’Élysée s’est défendu hier en déclarant par la voix de Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, lors du compte-rendu du conseil des ministres : « Il est important de s’adresser à tous les Français sur tous les supports. Le président de la République a vocation à dialoguer par l’intermédiaire des médias avec tout le monde, y compris avec ceux qui ne partagent pas les convictions qui sont les nôtres ; c’est un exercice de pédagogie nécessaire ».
Mais que découvre-t-on dans cet article ? Tout au long de cette longue réflexion à voix haute du président de la République, le problème de l’immigration s’est dessiné comme un phénomène complexe et visiblement pas totalement sous contrôle de l’État. Données nationales à l’appui (et publiées dans l’article sous la forme d’un « tableau de bord de l’immigration en France » ), les journalistes de l’hebdomadaire ont fait état de chiffres d’entrée sur le territoire et de non- reconduite aux frontières, sans cesse en hausse. C’est au travers de ces questions que les sujets de l’islam, du voile islamique, de l’intégration générationnelle, du communautarisme ont surgi dans l’entretien tantôt en arrière plan comme cause, tantôt au premier plan comme conséquence du problème de la migration. Comme l’écrivent les auteurs de l’article « Tandis que l’A330 file vers Paris dans la nuit » survient le thème du port du voile illustré par l’épisode du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Répondant à la question d’un réarmement identitaire des musulmanes, Emmanuel Macron, pointe un mélange de phénomène dangereux dans lequel le port du voile est aussi le fait de « gens qui ne sont pas intégrés, qui sont en sécession de la République, qui se moquent de la religion mais l’utilise pour provoquer la République », mais le président y voit immédiatement une conséquence de « l’échec de notre modèle  » d’intégration qui se « conjugue avec la crise de l’islam » admettant que « cette crise conduit à des formes très dures d’islam politique  ». Plus loin dans l’entretien le président va dire de Julien Odoul : « Il s’est fait coincer », ajoutant « qu’apparement, cette femme est plus proche des milieux de l’islam politique qu’on ne le croyait. Mais il en fait une victime au nom de toutes les femmes voilées qui n’embêtent personnes, qui veulent mettre leurs enfants à l’école de la République et qui les accompagnent à la piscine  ! ». C’est ainsi que la femme portant le voile islamique devient un exemple. C’est quand même d’une logique pas évidente et une réthorique compliquée ; sans aucun doute celle qui sous-tend l’affirmation que « l’État est laïque mais que la société ne l’est pas », lancée encore il y a quelques jours par Stanislas Guerini délégué général de Lrem. Mais alors si la société n’est pas laïque alors que la République l’est, comme cela est inscrit dans l’article premier de la Constitution française, cela ne revient-il pas à dire que la société n’est pas dans la République. Mais dans quel monde vivons-nous ?
Le discours promis aux Français est de plus en plus nécessaire.

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