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  • Publié le 15 novembre 2021
  • Mise à jour: 19 novembre 2021

Création du Conseil National des Imams : les représentants des musulmans français voient double

Les problèmes et les divisions des représentants des fédérations de musulmans français ont connu un nouvel épisode ce dimanche. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) et la Grande Mosquée de Paris ont décidé chacun de leur côté de créer prochainement leur propre Conseil national des imams.
La Grande mosquée de Paris et les trois fédérations qui ont claqué la porte du bureau exécutif du CFCM en mars annoncent fonder lors d’une assemblée générale du dimanche 21 novembre 2021, un Conseil national des imams (CNI), qui doit labelliser les imams exerçant en France.
Toutefois, le CNI est une demande du gouvernement. Elle a été adressée au CFCM Interlocuteur historique, et unique, des pouvoirs publics concernant le culte musulman français. Ce dernier a donc immédiatement réagi en annonçant lui aussi la création d’un CNI. Dans un communiqué, il a appelé « l’ensemble des instances départementales du culte musulman à se réunir en congrès, le 12 décembre 2021, pour la mise en place effective du Conseil National des Imams ». Il y dénonce également « l’initiative unilatérale » des quatre fédérations dissidentes, estimant que « la légitimité » du CNI « ne peut être acquise que sous l’égide du CFCM et avec la participation de l’ensemble de ses fédérations ainsi que l’implication de toutes les structures régionales et départementales ».
Le CFCM est plongé dans de graves difficultés internes depuis que le gouvernement a voulu faire adopter une « Charte des principes pour l’islam de France », qui visait à restructurer la religion musulmane en y proscrivant toute « instrumentalisation politique », toute « ingérence d’États étrangers » et en réaffirmant la « compatibilité » de l’islam avec la République.

Un dissension sur fond de conflit entre Maroc et Algérie

En janvier, deux des trois fédérations du CFCM qui ont rejeté la « Charte des principes pour l’islam de France » au motif qu’elle risquait de « fragiliser » la confiance à l’égard des musulmans, étaient turques. Il s’agit du Millî Görüs et du Comité de coordination des musulmans turcs de France. Dans la foulée Après ce refus, quatre des neuf fédérations du CFCM, la Grande Mosquée de Paris, le Rassemblement des Musulmans de France, Musulmans de France et la Fédération Française des Associations Islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA) ont annoncé en mars quitter le bureau exécutif du CFCM, pour créer une nouvelle instance chargée de réfléchir à « la refondation de la représentation du culte musulman en France ».
Mais ces divisions de fond sont également nourries par l’inimitié notoire entre le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, proche du Maroc, et le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, proche de l’Algérie.
Ainsi l’expression « L’islam des ambassades » qui désigne le rattachement des chefs des différentes fédérations musulmanes françaises à leurs pays d’origine comme le Maroc, l’Algérie, la Turquie pour ne citer que les principaux a donc toujours cours en France. La charte des principes pour l’islam réclamée par Emmanuel Macron est à nouveau enterrée. Et plutôt deux fois qu’une.

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