Canonisation de deux Vénézuéliens : José Gregorio Hernandez et de Carmen Elena Rendiles

Ce dimanche 19 octobre, place Saint-Pierre, le pape Léon XIV préside une messe pour la canonisation de sept nouveaux saints de plusieurs continents, parmi lesquels trois femmes. Le Venezuela, notamment, aura les deux premiers saints de son histoire : Carmen Elena Rendiles, fondatrice d’une congrégation religieuse féminine, décédée en 1977, et José Gregorio Hernandez, le « médecin des pauvres », décédé en 1919, déjà un saint au Vénézuela.
José Gregorio Hernandez (1864-1919), « le médecin des pauvres », qui doit être canonisé ce dimanche, est déjà adulé comme un saint depuis près de cent ans au Venezuela où sa moustache, son chapeau, sa tenue impeccable et son regard serein forment désormais une icône que l’on pose sur les autels des lieux de culte et des maisons. Le docteur qui soignait gratuitement les pauvres, notamment pendant l’épidémie de grippe espagnole qui a ravagé le pays au début du siècle dernier, fait désormais partie des figures de l’histoire du pays. Il dépasse même le héros de la révolution Simon Bolivar (1783-1830), assurent certains Vénézuéliens. Sa compatriote Carmen Elena Rendiles, fondatrice d’une congrégation religieuse féminine et décédée en 1977, sera également canonisée.
Docteur des pauvres
José Gregorio Hernandez, qui a envisagé d’être prêtre et ne s’est jamais marié, est décédé en 1919 à l’âge de 54 ans, renversé par une voiture alors qu’il se rendait chez un patient.
Des milliers de personnes assistent à ses funérailles. « Derrière le cercueil, tous nous sentions le désir d’être bons », écrit Romulo Gallegos (1884-1969), un des plus grands écrivains vénézuéliens et président en 1948. Son aura va alors dépasser le simple rite catholique. Il fait notamment partie de la « santeria », le culte des saints proche du vaudou haïtien ou du candomblé brésilien, mais aussi plus largement de l’inconscient collectif. On le prie, on le sollicite.
La revue contemporaine du médecin El Cojo Ilustrado, souligne pour justifier en partie sa vénération que celui-ci avait « une science qui ne s’apprend dans aucune académie. La science de savoir se faire aimer ».
Jeune fille miraculée
Les catholiques demandent des faveurs au Docteur Hernandez depuis des années. En 2017 quand Yaxury Solorzano, dix ans, reçoit une balle dans la tête, sa mère se tourne naturellement vers le médecin des pauvres pour la guérison de sa fille. Selon l’enquête de la Conférence épiscopale vénézuélienne, la mère aurait alors senti une main se poser sur son épaule et une voix lui dire : « Sois tranquille, tout ira bien ». Sa fille gravement blessée, guérit. En juin 2020, le miracle est reconnu et le pape François signe le décret de béatification en 2021 et la mère de la miraculée était présente à la cérémonie de béatification de 2021.
Des milliers d’autres Vénézuéliens étaient déjà ou sont persuadés d’avoir bénéficié de miracles du défunt médecin.
Sept nouveaux saints
Parmi les nouveaux saints, canonisés ce dimanche, figurent également l’archevêque arménien Ignace Maloyan, martyr du génocide de 1915. Une reconnaissance délicate, à quelques semaines du voyage du pape Léon XIV en Turquie. L’Église doit aussi honorer Peter To Rot, le premier saint de Papouasie-Nouvelle-Guinée, un catéchiste qui entra en résistance contre l’occupant japonais et mourut dans un camp de concentration en 1945. Des figures de tous les continents qui témoignent de l’universalité de l’Église catholique.

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