Le Moyen-Orient se rend à Beyrouth pour la messe du pape
Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies mardi à Beyrouth pour la messe en plein air présidée par Léon XIV, moment fort de sa visite au Liban.
Ce mardi, dès l’aube, les fidèles, dont beaucoup sont venus de pays du Moyen-Orient et même de plus loin, ont afflué à Beyrouth, portant des drapeaux du Vatican et du Liban. Plus de 120.000 personnes se sont inscrites pour assister à la messe sur le front de mer, malgré d’importantes mesures de sécurité. A l’issue de cette messe durant laquelle l’Évangile a été lu en arabe, le pape Léon XIV a prononcé une homélie en français devant près de 150 000 personnes rassemblées. Soucieux de diplomatie, dans son homélie le pape a réitéré son appel à la paix et à l’unité du peuple libanais en multipliant les allusions et références à la crise que subissent le Liban et sa région, en proie aux divisions et où nombre d’habitants manifestent leur lassitude face aux conflits et à la corruption : « Nous sommes tous appelés à ne pas céder à la logique de la violence et à l’idolâtrie de l’argent, à ne pas nous résigner face au mal qui se répand. (…) Nous n’avons qu’un seul moyen de le faire : désarmons nos cœurs, faisons tomber les armures de nos fermetures ethniques et politiques, ouvrons nos confessions religieuses à la rencontre réciproque, réveillons au plus profond de nous-mêmes le rêve d’un Liban uni, où triomphent la paix et la justice, où tous puissent se reconnaître frères et sœurs ». Il a conclut ce message d’unité, martelé durant tout son séjour aux jeunes ainsi qu’aux autorités politiques et religieuses du pays, avec une citation biblique du prophète Isaïe, choisie pour l’occasion : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble » (Is 11, 6).
Recueillement sur le port de Beyrouth
Peu avant cette grande messe, le souverain pontife a allumé une bougie et prié en silence sur le port de Beyrouth où en 2020, une explosion avait dévasté plusieurs zones de la capitale, faisant plus de 220 morts. Il a béni les proches des victimes, dont beaucoup étaient émus aux larmes et portaient les portraits de leurs êtres chers tués, et s’est agenouillé devant un enfant. « Nous avons besoin de justice pour nos frères et pour toutes les victimes de cette explosion », a déclaré à l’AFP Cécile Roukoz, une avocate qui a perdu son frère.
Cinq ans après la catastrophe, la justice n’a toujours pas été rendue, certains responsables politiques ayant fait obstruction à l’enquête.

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