Léon XIV invite les jeunes libanais à rester dans leur pays
Léon XIV est arrivé dimanche au Liban en messager de paix, appelant les fils de ce pays éprouvé par une crise endémique et qui craint une nouvelle guerre avec Israël à ne pas émigrer et à se réconcilier.
Dimanche soir, dans son discours au palais présidentiel, le pape Léon XIV a exhorté les Libanais à « rester » dans leur pays, où l’effondrement économique depuis 2019 a aggravé l’émigration massive. Insistant sur la situation intérieure, sans évoquer les tensions régionales ni les récents bombardements israéliens, le souverain Pontife également appelé les dirigeants du pays à « se mettre au service du peuple avec engagement et dévouement » et souligné le besoin « d’autorités et d’institutions qui reconnaissent que le bien commun est supérieur à celui d’une partie ». La crise économique qui a ruiné les Libanais a été imputée en grande partie à la classe politique, accusée de corruption, de clientélisme et de négligence.
Évoquant « une hémorragie de jeunes et de familles » quittant le pays, le pape a estimé qu’il « faut vraiment du courage et de la clairvoyance pour rester ou revenir dans son pays ». En l’absence de chiffres officiels, un centre de recherche indépendant, al-Doualiya, estime que 800.000 Libanais ont émigré entre 2012 et 2024. La population actuelle est estimée à 5,8 millions d’habitants, dont plus d’un million de réfugiés syriens.
Aoun plaide pour le modèle politique multiconfessionnel
Le président Joseph Aoun, seul chef d’État chrétien du monde arabe, a assuré dans son discours devant le pape que « la sauvegarde du Liban, unique modèle de coexistence » entre chrétiens et musulmans, « est un devoir pour l’humanité » ajoutant « Car si ce modèle venait à disparaître, nul autre lieu ne pourrait le remplacer ». Le système politique actuel garantit une parité unique dans la région entre musulmans et chrétiens, alors que la communauté chrétienne est devenue minoritaire au fil des décennies. Aucune statistique officielle n’est publiée à ce sujet en raison de la sensibilité de la question liée aux divisions confessionnelles et au partage du pouvoir. La loi libanaise prévoit que le président soit de confession chrétienne tandis que le poste de premier ministre revient de facto à un musulman. Tout se décide à l’assemblée nationale composée de 128 députés élus tous les quatre ans, avec la moitié de chrétiens et la moitié de musulmans. En plus de ratifier les lois, l’assemblée élit le président de la République et vote la confiance au gouvernement.

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