Deux jours fériés au Liban pour la visite de Léon XIV

Dans l’avion qui le menait à Beyrouth, Léon XIV a souligné aux journalistes présents à bord que sa visite dans ces deux pays (la Turquie et le Liban) « avait un thème particulier (...) un message de paix, de promotion de la paix dans toute la région ». Depuis la visite de Benoît XVI en 2012, le Liban est toujours en proie à une crise économique et sociopolitique sans fin et sous la menace du conflit entre Israël et le Hezbollah. Samedi, alors que le pape était encore en Turquie, le Hezbollah pro-iranien l’a exhorté à rejeter « l’injustice et l’agression » d’Israël. Léon XIV doit prononcer ce dimanche soir, un premier discours devant les autorités et le corps diplomatique de ce pays dont le modèle multiconfessionnel est aujourd’hui extrêmement fragilisé par des logiques d’affrontement.

Scouts du Hezbollah

La visite de 48 heures du pape dans ce pays multiconfessionnel présidé par Joseph Aoun, seul chef d’État chrétien du monde arabe, n’est pas sans enjeux. En dépit du rôle politique important que jouent les chrétiens, ils ont vu leur nombre diminuer ces dernières décennies, notamment en raison de l’émigration des jeunes qui fuient une crise sociale et économique envenimée par le conflit entre Israël et la milice chiite du Hezbollah. D’ailleurs, pour se rendre au palais présidentiel, le convoi papal a traversé la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Les scouts du Hezbollah étaient massés sur la route pour l’accueillir.
Le Liban a déclaré deux jours fériés pour la visite et d’importantes mesures de sécurité ont été mises en place.